Au Mozambique, secteurs public et bancaire entretiennent des liaisons troubles. En effet, un rapport de BMI Research, évoqué par Macauhub, indique que les banques du pays se reposent désormais sur les prêts au secteur public pour leur croissance. Cette situation est due à la découverte de dettes cachées qui ont limité l’accès du pays aux capitaux internationaux.
En raison de ces restrictions, le pays s’est tourné vers les institutions locales. Ces dernières ont financé le gouvernement en achetant les titres de dettes émis par l’Etat. Ces acquisitions ont connu une progression de 19,1% en moyenne contre 4,1% de crédit octroyé aux entreprises et aux ménages.
Mais indique le rapport, ce modèle ne saurait garantir une croissance durable aux banques mozambicaines. Celles-ci devront bien vite se tourner vers les segments qu’elles ont délaissé car estime BMI, «ce modèle ne survivra pas au delà de 2018».
En effet le gouvernement pourrait parvenir à un accord avec le fonds monétaire international (FMI), mais ce dernier nécessitera une réduction de la dette publique. Le financement que le Mozambique obtiendra de l’institution en cas de conclusion positive à ces négociations, se fera à un taux d’intérêt inférieur à celui des banques locales. Ce qui aura pour mérite de mettre fin à l’inceste financier qui prévaut jusque là au détriment des entreprises et des ménages.
Avec agenceecofin