Le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) a réuni lundi à la bourse de New-York, le NASDAQ Stock Market, des investisseurs internationaux et dirigeants d’entreprise pour lancer officiellement sa campagne intitulée Agenda 5%.
Ce lancement se tient cinq années après qu’un Sommet de l’Union africaine, en janvier 2012, ait adopté le Programme de développement des infrastructure en Afrique (PIDA) avec ses 51 programmes d’infrastructure transfrontalière et plus de 400 projets à mettre en œuvre dans quatre secteurs prioritaires. Des infrastructures souvent primordiales pour le développement de l’agriculture.
Selon la Banque mondiale, le continent africain doit dépenser $ 93 milliards par an (44% pour l’énergie, 23% pour l’eau et l’assainissement, 20% pour les transports, 10% pour les TICs et 3% pour l’irrigation) d’ici à 2020 pour combler son manque en infrastructures. Actuellement, ce déficit coûte au continent chaque année l’équivalent de deux points de croissance de son PIB.
D’autre part, l’Afrique a seulement réussi à clôturer 158 projets de financement au cours de la décennie 2004-2013 avec une dette s’établissant à 59 milliards de dollars, ce qui représente seulement 5% des besoins en investissements dans les infrastructures et 12% des flux financiers réels, selon le communiqué.
La campagne Agenda 5% rappelle que seule une approche collaborative réunissant à la fois les acteurs des secteurs publics et privés pourra apporter des réponses efficaces à ces problématiques et appelle les investisseurs institutionnels à augmenter leurs financements dans les infrastructures pour atteindre l’objectif déclaré de 5%.
Avec commodafrica