Le gouvernement ivoirien s’engage à intensifier la lutte contre le “swollen shoot”, une maladie virale du cacao qui menace les vergers du pays, premier producteur mondial de fèves de cacao.
L’information a été donnée lundi à Bouaflé (centre-ouest) lors d’un atelier organisé par le Conseil du café-cacao, l’organe étatique de gestion de la filière.
Selon le directeur des projets et partenariats, Yapo Assamoi, le Conseil du café-cacao s’est engagé à éradiquer le “swollen shoot” à travers un programme d’intensification de l’arrachage-replantation des vergers infectés par la maladie.
Ce programme, d’un coût global de 34,5 milliards de FCFA (70 millions de dollars), vise l’arrachage de 100.000 ha de vergers infectés par la maladie sur la période de 2017-2022.
Les vergers ivoiriens sont estimés à deux millions d’hectares.
Le programme rend “obligatoire” l’arrachage des vergers infectés et permet aux producteurs de bénéficier de mesures d’accompagnement tels l’octroi d’herbicides, de rejets de bananiers, de semences de cacaoyers et d’insecticides.
Le “swollen shoot” est apparu en Côte d’Ivoire en 1943 dans l’est du pays avant de se propager dans le centre-ouest, dans les départements de Bouaflé et Sinfra où il connaît une recrudescence depuis 2013.
Il se caractérise par le gonflement des rameaux du cacaoyer, le jaunissement et la déformation des feuilles et par des cabosses de petite taille qui finissent par mourir.
A Bouaflé et Sinfra, les pertes de production dues à la maladie ont varié entre 40% et 100% en 2003, sur 77,5 hectares où plusieurs vergers ont été réduits à l’état de jachère.
La Côte d’ivoire est le premier producteur mondial de fèves de cacao avec 1,8 million de tonnes et détient 40% de parts du marché.
Le cacao, principale source de devises du pays, représente 15% du PIB et plus de 50% des recettes d’exportation et les deux tiers des emplois et des revenus de la population.
Il fait vivre plus de huit millions de personnes dans le pays de 22 millions d’habitants.
Avec xinhua