Exclusif. Le groupe français Bouygues a cédé à plusieurs filiales d’AXA les parts qu’il détenait encore dans la Compagnie ivoirienne d’électricité et dans la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire.
Selon les informations de Jeune Afrique, le groupe français Bouygues est totalement sorti de l’eau et de l’électricité ivoirienne, en cédant les parts qu’il détenait indirectement dans la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), opérateur privé qui a en charge la fourniture de l’électricité en Côte d’Ivoire, ainsi que dans le producteur indépendant Compagnie ivoirienne de production d’électricité (Ciprel) et dans la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (Sodeci). Via la SAUR, Bouygues était un actionnaire historique de ces entreprises qui gèrent des services publics fondamentaux.
Au moment où nous publions ces lignes l’opération n’a pas été rendue publique mais la cession est intervenue le 31 juillet. Elle s’est déroulée via la cession des 18,63% que Bouygues détenait encore dans le holding Eranove (ex Finagestion), basé à Paris et détenteur de plusieurs actifs énergétiques en Afrique subsaharienne francophone, principalement en Côte d’Ivoire et au Sénégal.
Trois filiales d’AXA
Les parts de Bouygues, qui cherchait à vendre depuis plusieurs années, ont été acquises par trois entités du groupe AXA : Axa France, Axa Suisse et Axa Italie.
Les administrateurs représentant Bouygues (dont Olivier Bouygues) au capital d’Eranove ont aussitôt démissionné de leurs fonctions, remplacés par AXA et par Philippe de Martel, l’un des dirigeant d’AXA Reim, la filiale du groupe d’assurance dédiée à l’investissement immobilier.
ECP vers la sortie ?
Eranove, qui opère également depuis peu au Mali, où il a remporté la construction d’un barrage hydraulique, reste majoritairement détenu par le capital-investisseur Emerging Capital Partners, qui avait racheté en 2008 et 2009 la majorité du capital du holding à Bouygues. Mais, toujours selon nos informations, ce dernier (qui a investi via un fonds dont la fin de vie est proche) prépare lui aussi activement la cession de ses parts.
ECP n’a pas souhaité répondre aux questions de Jeune Afrique.
Avec Jeune Afrique