Procéder au comptage des plantations, superviser l’irrigation ou encore évaluer le stress des végétaux : autant de fonctions qui pourront être assurées par les produits de la future gamme de « precision farming » développée par les sociétés Delta Drone et Bureau Veritas.
Surveillance, agriculture, évaluation de stocks miniers, assurance, télécommunications, visite virtuelle, modélisation 3D, transport de marchandises… Les drones ont dépassé depuis longtemps le stade du simple jouet high-tech. Et l’Afrique n’est pas en reste sur ces nouveaux marchés. Le géant mondial de l’inspection et de la certification Bureau Veritas et la société Delta Drone ont ainsi annoncé, le 11 septembre, avoir signé un contrat-cadre de partenariat pour le développement de solutions dédiées à l’agriculture de précision.
Il s’agira d’élaborer une gamme de produits de « precision farming » (agriculture de précision), capables de récolter – par voie aérienne – et d’analyser des informations telles que la vigueur et l’homogénéité de développement des plantes ou encore leur état sanitaire. Ces nouvelles solutions doivent également permettre de piloter à distance les opérations de fertilisation et d’irrigation.
Des essais probants
« Nous avons procédé à des tests sur le palmier à huile, la banane et l’hévéa dans l’est de la Côte d’Ivoire. Il s’agissait d’établir une cartographie des plantations, d’analyser le niveau de stress des végétaux et d’établir un comptage », précise Bruno Pitou, directeur Afrique de Bureau Veritas pour le commerce international et l’agroalimentaire.
Pour Christian Viguié, le PDG de Delta Drone, les résultats de ces premiers essais sont probants : « Nous avons fait voler un appareil équipé de différents capteurs, ce qui nous a permis de proposer des traitements adaptés à chaque situation, explique-t-il. Nous travaillons maintenant à monter une offre commerciale, afin de proposer des prestations récurrentes à nos clients potentiels. »
Le partenariat conclu avec Bureau Veritas est un accord d’exclusivité pour treize pays d’Afrique de l’Ouest, de la Mauritanie au Nigeria, qui pourra concerner tous les produits agricoles. « Nous avons fixé cette limite territoriale parce qu’il en fallait une, mais cela ne nous empêchera pas de saisir les opportunités qui pourraient se présenter ailleurs », glisse Christian Viguié, rappelant que sa société est déjà positionnée sur le continent, notamment dans l’activité minière au Maroc et en Afrique du Sud.
Avec jeuneafrique