Le commerce des diamants échappe encore au contrôle de l’administration. Pour assurer la traçabilité, la transparence et la protection des producteurs de ce minerai, le gouvernement s’est engagé dans l’intégration du Processus de Kimberley, un régime international de certification des diamants bruts, réunissant gouvernements, industriels ainsi que la société civile, avant la fin de cette année.
A cet effet, une délégation d’experts de cette initiative qui lutte contre l’exploitation illégale des diamants, séjourne à Libreville, depuis le 11 septembre, afin de procéder à des vérifications sur les différents sites sensibles. Cette mission a pour objectifs de faire l’audit et l’évaluation des procédures et protocoles mis en place par le gouvernement, en vue d’assurer une gestion et un suivi de l’activité de la filière diamant au Gabon.
Pour le chef de mission, Maurice Miema, le Gabon ayant écrit au Processus de Kimberley en vue de son adhésion, il est question de voir si le pays « a déjà mis en place ce qui lui avait été recommandé comme préalable pour adhérer au Processus».
Pour les autorités, l’intégration au Processus de Kimberley vise à faire du Gabon une destination pour les investisseurs miniers du monde entier, et à permettre à l’Etat et aux acteurs de la filière, de ressentir l’impact de l’exploitation des ressources naturelles tant sur le budget que dans le quotidien des populations.
«Le Gabon en tant que pays producteur ne pouvait pas commercialiser son diamant étant donné qu’il était encore en dehors de ce Processus. Maintenant que le Gabon veut entrer dans ce Processus, c’est alors avec bonheur que le Gabon pourra commercialiser son diamant et tirer le bénéfice qu’il faut pour améliorer son économie par rapport à cette filière», poursuit le chef de mission.
Le gouvernement qui assure que des indices de diamants ont déjà été relevés dans les provinces du Woleu-Ntem, l’Ogooué-Ivindo, le Haut-Ogooué et la Ngounié, entend tirer avantage de cette intégration dans les brefs délais.
En plus de la protection des producteurs et du combat contre l’exploitation illicite, «l’adhésion du Gabon, assure Christian Magnagna, ministre des Mines, va permettre l’introduction des investisseurs directs étrangers qui viendront valoriser ces gisements». Ce qui est visé, poursuit-il, «c’est la traçabilité, la transparence et un meilleur revenu de l’Etat dans cette production qui, pour l’instant, échappe au contrôle de l’Etat gabonais».
La délégation qui séjourne dans le pays jusqu’au 15 septembre prochain, aura des entretiens avec différentes administrations.
Avec agenceecofin