Au Kenya, l’opposition demande au gouvernement français d’engager des poursuites à l’encontre de la société Safran et de son ancienne filiale OT-Morpho, qui ont fourni les boîtiers électoraux utilisés lors du scrutin du 8 août 2017. Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, des Affaires étrangères et à l’ambassadeur de France au Kenya, Musalia Mudavadi, un des leaders de la coalition de l’opposition Nasa, accuse les entreprises françaises d’avoir participé à un éventuel trucage du scrutin.
La lettre est datée du 7 septembre, et a été envoyée à la presse vendredi soir. L’opposition y accuse Safran et OT-Morpho d’avoir publié de faux résultats sur le site internet de la commission électorale, et d’avoir laissé passer une manipulation du scrutin sur leurs serveurs informatiques. Ce qui pourrait, selon l’opposition, constituer un crime au Kenya.
La Nasa réclame au gouvernement français des poursuites judiciaires contre les entreprises et plus particulièrement à l’encontre de deux de leurs dirigeants Laurent Lambert et Axel Gaucher.
« Nous avons demandé à nos avocats d’explorer toutes les possibilités légales dans cette affaire, y compris un dépôt de plainte en France », déclare Dennis Onyango, porte-parole de Raila Odinga. Reste à savoir jusqu’où ira l’opposition…
OT-Morpho, qui a fourni plus de 40 000 kits d’identifications biométriques des votants et de transmission électronique des résultats, rejette ces accusations en bloc. Du côté du gouvernement français et de l’ambassade de France au Kenya, aucune réaction pour l’instant. Pas non plus de confirmation de réception du courrier.
Avec RFI