Louabeto Abanda, vendeur de chèvres au marché Mvog-Ada, Yaoundé
Le commerce des chèvres est une activité à risque surtout pendant le déplacement et ceci à cause des décès. Il faut s’assurer que vous n’avez pas bêtes malades dans votre troupeau, prévoir non seulement leur alimentation mais aussi quelque médicaments en cas de maladie.
Il n’y a pas une organisation spéciale à faire. Comme tout commerce, il faut disposer des bons sujets. A première vue, ils doivent être en santé et vigoureux par la suite être de bonne moralité et les clients viendront seuls.
Nous achetons les chèvres dans le Grand-Nord. Dans ces trois régions, on retrouve un marché de chèvres dans chaque grand village.
Toutes les régions du Grand-Sud Cameroun sont aussi des centres de ravitaillement. A la seule différence que tu n’y trouveras pas un marché dit “marché de chèvres”. Le ravitaillement s’effectue dans les villages. Par village, un acheteur peut avoir 02 à 04 chèvres qu’il rassemble dans un endroit déterminé. Nous procédons à la location d’un véhicule une fois le nombre que nous avons collecté atteint environ 250 chèvres.
Pour devenir vendeur de chèvre, il suffit d’être embauché dans un comptoir, au bout de 9 ou de 12 mois avec vos propres économies et la maîtrise des techniques du marché, vous pouvez également devenir vendeur de chèvres.
Pour se déplacer avec les chèvres, la loi exige un certificat sanitaire qui est délivré par un responsable du MINEPIA. Ça peut être un délégué d’élevage ou un chef de poste d’élevage. En plus de cela, il vous faut avoir payé l’impôt libératoire.
Le commerce des chèvres nourrit son homme. C’est grâce à ce commerce que j’assure l’éducation de mes 06 enfants et l’entretien de mes deux épouses.»