Bonny Maya, l’histoire d’un homme et de la création du site de e-commerce eMart.cd
Il faut parfois de la chance pour rencontrer les bonnes personnes, ce fut mon cas aux Congo TechDays !
Les bonnes personnes ? Celles et ceux qui font que l’Afrique bouge, celles qui valorisent le “made in Africa”, celles qui s’impliquent intégralement et qui croient que le numérique est vecteur de croissance !
J’ai eu cette chance, celle de rencontrer Bonny Maya. C’était en juillet dernier en arrivant à Lubumbashi en RDC pour intervenir sur le numérique au Congo TechDays.
Je rencontre donc Bonny Maya d’abord à l’hôtel la veille de l’éventement, et la je constate tout de suite son charisme et sa modestie, l’entrepreneur, celui qui vent debout porte sa plateforme de e-commerce eMart.cd en République Démocratique du Congo.
En le suivant sur Facebook je vois que non seulement il a fondé l’entreprise, qu’il gère ses équipes, le site web, mais cela va au delà, car Bonny est capable d’endosser son rôle jusqu’à livrer lui-même des clients !
EMART.CD EST CHAMPION DU CONCOURS ORANGE ENTREPRENEUR SOCIAL 2017
Rencontre et interventions sur le numérique en Afrique avec Bonny Maya
Bonny fait donc le pari de se déplace aussi en brousse auprès de ses producteur pour proposer à ses clients les meilleurs produits bio…
A commander en ligne bien sur avec eMart.cd !
Comment Bonny Maya à réussi un parcours sans faute, comment il est arrivé à déjouer les pièges pour créer, développer et valoriser eMart.cd ?
Thierry BARBAUT : Bonny raconte-nous ton parcours, Internet, eMart.cd, ta motivation ?
J’ai découvert Internet en créant ma première boîte email sur Caramail quand j’étais aux humanités au Collège Bonsomi. J’allai dragguer sur Tchatche.com, parfois sur Yahoo Chat où je sélectionnai des pseudos intéressants pour les relancer en privé.
J’avais aussi décider d’avoir des emails sur Wanadoo, Aol, Laposte, Hotmail, Voila et Ask. Ensuite j’ai créé mon premier blog sur Lycos, j’ai tellement aimé que j’en ai fait un business lucratif. Des ONGs qui voulaient une visibilité me contactaient. Je le faisais avec FrontPage. J’allais sur des pages intéressantes où je copiai des bouts de codes ou des animatiques, des gif, que j’insérai sur mes blogs. Ensuite j’ai fait blogger, skyblog, blogging, … Puis, il était temps d’envoyer des cartes de vœux animées aux amis grâce à Yahoo. J’aimai ça ! Place à Hi5, Myspace.
Et j’ai découvert Adobe Ready, GoLive puis la gamme Macromédia Fireworks, Dreamweaver et Flash. J’ai appris la configuration PHP, ColdFusion et ASP avec Dreamweaver sur le site php-asp.net, les menus déroulant avec Fireworks, des slides et carroussels avec Flash en utilisant ActionScrit 3 sur siteduzero.com. J’ai même pu réaliser le CD interactif de l’agence créa Créatin pour son lancement sur Kin.
C’était top ! Je réalisai comme ça des CD interactifs de présentation pour les entreprises qui le désiraient, genre Encarta et j’ai gagné beaucoup d’argent comme étudiant. Plutard je faisai des mailing pour Celtel ensuite Zain avec qui j’avais un petit contrat à l’époque. Ma technique grandit avec la découverte de Drupal puis Prestashop et finalement WordPress. Fort de cette expérience j’ai réalisé le logo de Canal 5, puis les sites internet de la RVA sélectionné spécialement par l’ancien DG blanc Jean Assisse, le site de l’OGEFREM avec Emile Ngoy Kasongo puis le site de l’OCC avec Albert Kasongo. J’ai continué avec l’OCC où j’ai mis en place la plus grande plateforme de gestion de contrôles des exportations dans toute la RDC.
J’ai lancé finalement mon agence Web, Fenxweb.
Nous avons réalisé plus de 50 sites web en RDC, pour la MIBA entre autre. Mes réalisations étaient pro, je me démarquai des autres. Avec un portefeuille de bons clients, Fenxweb a vécu comme principal challenger de GWD. Fenxweb continue son chemin en développant des logiciels sur mesure et des plateformes web complexes avec de grandes entreprises en Afrique. Même les sud-africains font recours à nous pour de gros marchés.
Mais moi, j’avais soif de créer encore. Et voilà qu’est arrivé eMart.cd. La petite charmante que j’ai lancée en février 2016 qui s’impose de plus en plus avec déjà plus de 3200 clients fidèles dans son portefeuille.
Elle apporte un vent du e-commerce bien fait différent de ce que la RDC a connu. Difficile à développer avec mille difficultés de livraison, j’ai aussi lancé TINDA, le service de livraison pour les commerces et e-commerçants qui compte déjà 12 entreprises clientes dont eMart.cd.
Aujourd’hui, je vis pleinement de mes entreprises. Je ne travaille pas ailleurs. Je travaille pour moi, pour mes boîtes et ce sont elles qui paient mes factures et qui s’occupent de ma petite famille.
J’aime ce que je fais ! J’ai pas fait Sorbonne, ni Oxford, ni Harvard, j’ai juste fait Internet. Quand je vais sur Youtube c’est pour apprendre, quand je vais sur Facebook c’est pour vendre. Je suis sur LinkedIn pour nouer de relations professionnelles efficaces.
Voilà mon parcours au-delà d’un million de difficultés.
Si demain tu apprends que je suis millionnaire, tu sauras par quoi je suis passé, tu sauras comment je l’aurai fabriqué. Je n’ai attendu personne. Je me suis façonné.
Façonne-toi aussi !