Les “sherpas” africains du président français se réunissent ce vendredi pour une première réunion informelle. Onze profils issus du monde de la culture, les sports et de la finance. Portraits.
Ils ont la trentaine, sont en majorité binationaux et presque tous entrepreneurs ou engagés dans la société civile. Tel est le profil type des membres du nouveau Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA) porté sur les fonts baptismaux par Emmanuel Macron, mardi 29 août. C’est ce vendredi 8 septembre qu’une partie de ces conseillers se réunit pour la première fois. Une rencontre informelle qui se déroulera désormais toutes les semaines.
Les réunions plus formelles en présence du président sont, elles, espérées une fois tous les quatre mois. C’est le Franco-Béninois, Jules-Armand Aniambossou, un copain de promotion de Macron à l’École nationale d’administration (ENA), qui assurera la coordination du groupe. C’est lui qui a appelé certains des membres du CPA que le président français a choisis pour leur apprendre leur nomination à la mi-août.
À la base, le CPA est une promesse de campagne qu’Emmanuel macron a officialisée pour donner un nouveau visage à la relation entre la France et l’Afrique. Les membres de ce Conseil ont été essentiellement choisis dans la diaspora africaine, bien ancrée dans la société française tout en restant liée à ses pays d’origine. L’aide du Quai d’Orsay et de son directeur Afrique, Rémy Maréchaux, a été précieuse pour un casting « équilibré ».
Rompre avec les résidus d’une politique française néo-colonialiste ?
« Nous n’avons pas fait de jeunisme car on ne voulait pas s’interdire certains profils un peu plus âgés mais ce sont tout de même en majorité des personnes jeunes. Nous voulions aussi sélectionner des personnes qui pourraient parler à la société civile africaine, avec laquelle nous souhaitons retrouver des canaux de discussion « , explique une source à l’Élysée.
Objectif : montrer une volonté d’élargissement des points de vue, d’aller vers des secteurs nouveaux : le business, le développement durable, l’art engagé… En somme, d’aller vers la nouvelle Afrique, celle qui bouge et, en filigrane, rompre avec les résidus d’une politique française néo-colonialiste de plus en plus décriée sur le continent.
Composé de 11 profils, le CPA pourra s’élargir jusqu’à une quinzaine de personnes. « Mais nous voulons tout de même une stabilité, un outil de décision qui survivra à la présidence d’Emmanuel Macron « , ajoute-on.
Avec jeuneafrique