La Tunisie est aujourd’hui le deuxième pays producteur au monde d’huile d’olive après l’Espagne. Ce repositionnement vient après la production exceptionnelle enregistrée durant la saison 2016-2017.
«Classée deuxième à l’échelle mondiale, après l’Espagne avec 1,8 million d’hectares comptant 86 millions d’oliviers, la Tunisie s’attend à une croissance de sa production d’huile d’olive pour 2017-2018 à raison de 20% à 30% par rapport aux deux dernières saisons». C’est par cette déclaration, relayée via un communiqué, que Chokri Bayoudh, directeur général de l’Office national tunisien de l’huile (ONH) a annoncé officiellement le repositionnement de son pays dans le Top 3 des pays producteurs d’huile d’olive à l’échelle mondiale. «Pour le mois de novembre prochain, le démarrage de la nouvelle saison augure d’une véritable amélioration dont la récolte pourrait dépasser les moyennes des cinq dernières années, estimées à 190 000 tonnes», a ajouté le responsable de l’office.
80% de la production destinés à l’export
Sur les dix dernières années, la filière oléicole tunisienne a été l’une des plus importantes ressources en devises du pays. Le ministre tunisien de l’Agriculture a déclaré dans ce sens que la moyenne annuelle des exportations de cette dernière décennie atteint les 145 000 tonnes d’huile, soit 80% de la production nationale, avec des recettes de l’ordre de 850 millions de dinars (l’équivalent de quelque 350 millions de dollars).
D’après le directeur de l’ONH, «le volume prévisionnel des exportations d’huile d’olive devrait atteindre les 200 000 tonnes durant la saison 2017-2018».
Côté stratégie, l’ONH tend à rompre progressivement avec l’Espagne et l’Italie, les deux marchés européens traditionnels de l’huile d’olive, l’objectif étant de partir à la conquête de nouveaux marchés prometteurs comme le Canada, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et l’Inde.
Cet optimisme reste toutefois conditionné par l’effet des quantités de pluies attendues pour ce début du mois de septembre et les volumes de récolte qui en découleront. Quant aux chiffres officiels sur la récolte de cette année, ils ne seront révélés qu’à partir du mois d’octobre prochain.
Avec latribuneafrique