Organisé par l’Agra (Alliance pour une révolution verte en Afrique), le septième Forum sur la révolution verte en Afrique s’est ouvert le 4 septembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire. L’Agra a été créée par les Fondations Rockefeller et Bill-et-Melinda-Gates dont le propos est justement de promouvoir le développement économique du continent par l’agriculture.
A l’occasion du lancement du 7e Forum sur la révolution verte qui s’est ouvert ce 4 septembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire, un rapport annuel sur la situation agricole de l’Afrique a été rendu public.
Ce document est un condensé de tous les paradoxes d’un continent qui sait pouvoir et devoir compter sur son agriculture et qui ne se donne pas les moyens pour faire de l’Afrique un géant en matière de production et de création de richesses et d’emplois.
D’abord parce que si 80% des exploitations agricoles africaines ont une superficie inférieure à deux hectares, il va falloir augmenter les rendements à l’hectare pour satisfaire une demande urbaine toujours plus forte.
Une réussite pour les agriculteurs d’Afrique australe et orientale dont la production subvient aux besoins alimentaires de leur propre foyer, d’une famille rurale et de deux familles urbaines en moyenne.
Transformation des aliments
Mais il faudra aussi accroitre la transformation. La demande en aliment transformé va décupler d’ici vingt ans. Ce qui signifie que les productions de sorgho ou de mil, par exemple, devront augmenter de 40% pour combler les demandes en farine.
En matière d’emploi, le rapport explique que le coefficient démultiplicateur est extrêmement favorable. Au Kenya, 1 000 litres de lait journalier créent 77 emplois agricoles directs.
Pourtant, dénonce ce document, bien que 50% de la population active soit engagée dans l’agriculture, moins de 1% des crédits bancaires sont affectés au secteur.
Comment blâmer les banques quand on sait que 14 ans après les accords de Maputo qui engageait l’ensemble des Etats, une dizaine de pays africains seulement ont tenu leurs engagements de consacrer 10% du budget national au secteur agricole.
Avec RFI