Dans un communiqué publié le 5 septembre, le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) dit avoir pris acte de l’annonce du gouvernement en date du 27 juin 2017, de la conclusion d’un nouveau programme de réformes économiques et financières avec le Fonds monétaire international (FMI).
« Onze ans après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ppte [pays pauvre très endetté], il [le programme économique] suscite, par ailleurs, des interrogations et inquiétudes tant il révèle une insuffisance des capacités autonomes d’anticipation et d’ajustement permanent de la part de notre pays », note le Groupement patronal.
Le Gicam déclare qu’il « s’émeut de l’implication insuffisante du secteur privé dans la formulation des nombreux engagements qui impacteront la vie et l’avenir de très nombreuses entreprises au Cameroun à court et à moyen terme ». En outre, le Groupement s’inquiète de ce que le Cameroun, bien que leader économique de la sous-région Afrique centrale, n’ait à supporter, au-delà du raisonnable, « le poids de cet ajustement dont bien des caractéristiques découlent du manque de rigueur et de discipline dans la gouvernance économique de certains (…) partenaires régionaux ».
Au plan fiscal, le Gicam préconise, entre autres, la suppression de la retenue à la source et la définition, sur une base concertée, de la liste des produits qui seront exclus de l’exonération de la TVA. Ce qui permettra d’assurer la parfaite neutralité de cette taxe pour les entreprises concernées et l’institution d’un mécanisme paritaire de suivi participatif des régimes dérogatoires. Il est aussi proposé la mise en place rapide et effective des zones économiques prévues par la législation sur les investissements.
Au plan douanier, le Gicam plaide pour une rationalisation et une simplification des dispositifs de vérification, de contrôle et/ou d’inspection des marchandises, dans une approche globale qui transcende et intègre des programmes spécifiques tels le « 100% scanning ».
En juin 2017, le Conseil d’administration du FMI a approuvé un accord triennal au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) en faveur du Cameroun d’un montant d’environ 666,2 millions de dollars (près de 400 milliards de FCFA) pour accompagner le programme de réformes économiques et financières du pays. La FEC a pour vocation d’aider le Cameroun à rétablir la viabilité extérieure et budgétaire et à jeter les bases d’une croissance durable tirée par le secteur privé. D’autres pays de la sous-région (Gabon, Tchad, Congo) ont aussi conclu un programme similaire, ou sont en passe de le faire, avec le FMI.
Avec agenceecofin