Les autorités djiboutiennes ont approuvé ce 4 septembre la ratification de l’accord sur la facilitation des échanges en vigueur depuis février 2017 dans le monde. Porté par l’Organisation mondiale pour le commerce, cet instrument permet au pays de bénéficier de certains avantages qui feront accroître ses recettes.
L’Etat djiboutien compte profiter au maximum des mécanismes internationaux pour améliorer ses recettes. Les autorités du pays viennent d’approuver la ratification de l’Accord sur la facilitation des échanges de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Entré en vigueur en février 2017, il s’agit d’un mécanisme international qui prévoit la simplification et l’harmonisation des procédures internationales en matière de commerce, de même que l’activité, les pratiques et les formalités utilisées pour collecter, présenter et diffuser les informations relatives à l’exportation et l’importation.
Selon le ministre djiboutien des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement, Mahmoud Ali, l’adoption de ce texte va ouvrir d’autres portes aux pays avec plusieurs avantages à la clé. Djibouti bénéficiera de la diminution des coûts de transports et transit et connaîtra l’accroissement des recettes fiscales et l’attraction des investissements étrangers.
L’accord en question comporte des dispositions qui permettent d’accélérer le flux et le dédouanement des marchandises de tout genre, même celles en transit. Il prévoit aussi un renforcement et une effectivité de la coopération entre les douanes et les autres autorités qualifiées sur les questions de facilitation des échanges et du respect des procédures douanières, de même que l’assistance technique et le renforcement des capacités.
Coût du commerce réduit pour les pays pauvres
L’Accord sur la facilitation des échanges de l’OMC est un mécanisme qui porte plusieurs avantages pour les pays pauvres. «L’Accord sur la facilitation des échanges est le premier accord commercial multilatéral conclu depuis l’établissement de l’OMC, il y a 20 ans. Une fois entré en vigueur, il devrait réduire le coût total du commerce de plus de 14% pour les pays à faible revenu et de plus de 13% pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, en simplifiant la circulation des marchandises à travers les frontières», explique l’OMC dans un document de présentation de l’accord.
Un argument soutenu par le directeur de l’institution, Roberto Azevêdo qui estime que «cela entraînera une augmentation du commerce mondial qui pourrait atteindre 1 000 milliards de dollars par an, les pays les plus pauvres enregistrant les gains les plus importants. Cela aura un impact plus grand que l’élimination de tous les droits de douane existant dans le monde».
Notons que l’accord est entré en vigueur le 22 février 2017, après la fin du processus de ratification interne engagé par les deux tiers des 164 pays membres de l’OMC.
Avec la tribuneafrique