Vous êtes désormais familiers avec les produits offerts par les compagnies d’assurance, adoptez les meilleures pratiques des plus fortunés et faites fi des aléas du marché lorsque vient le moment d’investir. Bravo! Daniel Plouffe, consultant en investissement, Est du Canada, pour la Financière Sun Life, vous donne des conseils additionnels pour préparer financièrement la retraite espérée.
1) Utilisez le CELI et le REER
Le Compte d’épargne libre d’impôt (CELI) et le Régime enregistré d’épargne-retraite (REER) sont deux outils complémentaires ayant chacun leur utilité dans toute planification fiscale du revenu à la retraite. « Ce n’est pas tout le monde qui peut compter sur un généreux régime de retraite à prestations déterminées », dit d’emblée Daniel Plouffe. Puisque les avantages de ces deux régimes ne font aucun doute, il recommande d’en faire la pierre d’assise de votre retraite éventuelle.
2) Consultez votre conseiller
À chaque événement significatif de la vie — mariage, divorce, maladie, déménagement ou retour aux études — un coup de fil à votre conseiller est de mise. « N’hésitez pas à faire appel à ses services : ce rendez-vous fait moins mal qu’une visite chez le dentiste! », souligne notre invité. Non seulement ce professionnel de l’industrie pourra vous aider à optimiser chaque volet de votre situation financière, mais son accompagnement demeure également souhaitable pour vous permettre de respecter votre plan financier sur le long terme.
3) Ayez foi dans les marchés financiers
Le rendement : l’une des prémisses pour s’enrichir. « Le rendement net obtenu de vos placements doit surpasser le taux d’inflation », rappelle-t-il. Vrai qu’en période d’incertitude, par contre, l’investissement en Bourse n’est pas ce qu’il y a de plus facile. À plus long terme, cependant, les marchés font preuve d’efficience. « Les Bourses entament leur huitième année de hausse consécutive! Ceux qui ont gardé le cap depuis 2009 malgré la tourmente ont drôlement bien fait », dit-il. Révisez votre profil d’investisseur, exposez-vous au marché des actions selon votre tolérance au risque et ne vous contentez pas d’une répartition exclusive en revenu fixe!
4) Oui à la diversification!
« Évitez de mettre tous vos œufs dans le même panier », dicte l’adage. Une saine répartition d’actifs entre actions, obligations, différentes régions géographiques, secteurs d’activités et différentes tailles de capitalisations boursières demeure le mot d’ordre. Daniel Plouffe rappelle d’ailleurs que l’immobilier est une catégorie d’actifs en soi. « L’achat d’une maison est parfois à considérer : il s’agit d’une dette intelligente adossée à un actif tangible qui risque de prendre de la valeur avec le temps ».
5) Estimez adéquatement le coût de vie prévu à la retraite
« Les jeunes retraités ont tendance à minimiser le coût de vie qu’ils maintiendront à la retraite », explique-t-il. Les premières années qui suivent le départ du marché du travail sont souvent dédiées à des activités plus dispendieuses : l’achat d’un véhicule récréatif, l’envie de découvrir de nouveaux restaurants et le désir de voyager, à titre d’exemple. Daniel Plouffe pose souvent la même question à ses clients au moment de discuter de la planification de la retraite. « Dépensez-vous davantage le mardi ou le samedi d’une même semaine? » Le samedi demeure la réponse populaire. « Or, à la retraite, tous les jours de la semaine sont des… samedis », insiste-t-il. Vous devez aussi tenir compte des tables de mortalité. « Vous risquez de vivre plus longtemps que vous ne le croyiez », dit-il. Désormais, un pécule plus imposant est donc nécessaire!
6) Attention aux coûts associés aux problèmes de santé
« Il est faux de prétendre que se faire soigner au Québec ne coûte rien », insiste Daniel. De plus, et selon l’Indice de mieux-être des Canadiens Sun Life (2011), neuf Canadiens sur dix savent que leur situation financière serait fragilisée s’ils devaient souffrir d’un problème de santé majeur. À défaut d’avoir contracté une assurance maladies graves (AMG), à titre d’exemple, auriez-vous les poches suffisamment profondes pour maintenir votre train de vie dans l’éventualité d’un combat contre une maladie grave? La prestation non imposable versée par ce type de contrat, lorsqu’un diagnostic touchant une des maladies couvertes est posé, peut permettre de limiter les préoccupations financières et de protéger vos actifs.
7) Prestations gouvernementales : pas une panacée!
« Les prestations gouvernementales ne sont qu’un filet de sécurité en matière de planification de la retraite », plaide Daniel Plouffe. Chaque travailleur doit donc se responsabiliser pour épargner en conséquence. « Rares sont les deux membres d’un couple à bénéficier chacun de la rente maximale promise par Retraite Québec », affirme-t-il. Et gare aux logiciels de simulation de la retraite, qui utilisent bien souvent le revenu actuel pour déterminer la rente approximative à recevoir de Retraite Québec. « Fiez-vous plutôt à votre relevé de participation », recommande-t-il.
8) Activez la magie des intérêts composés
Évidemment, mieux vaut commencer à économiser dès que possible… pour bénéficier de la magie des intérêts composés. Par contre, tout n’est pas perdu pour ceux qui s’y mettent un peu tardivement. Il suffit parfois de faire des choix différents. « Essayez d’augmenter vos revenus, diminuez vos dépenses, obtenez un meilleur rendement sur vos placements, occupez un emploi durant les premières années de la retraite ou reculez l’âge de celle-ci sont des solutions envisageables ».
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