Les jeunes, qui passent leurs journées à se ronger les freins chez eux, faute de boulots, ont intérêt à avaler des centaines de kilomètres, pour rallier Kafountine.
Ville cosmopolite où se bousculent une foule d’activités les unes plus porteuses que les autres, la localité n’offre presque pas de possibilité pour les citoyens à la recherche de jobs de chômer. Kafountine est une oasis de bonheurs. Actusen vous plonge dans cet eldorado.
A première vue, la Commune de Kafountine ressemble à une fourmilière sauvage. Mais, d’un autre côté, elle offre un spectacle économique et touristique extraordinaire, avec la pêche comme activité principale.
En attestent la floraison de campements, d’hôtels ou d’auberges et la présence de plusieurs nationalités et des sénégalais venus d’autres régions à la recherche d’emplois.
Honorine Diatta, trouvée sur la plage, attendant le retour des pirogues, confie : «depuis le matin, je suis là à attendre l’arrivée des pirogues pour avoir du poisson parce que, par ces temps qui courent, il se fait rare».
Cette situation, dit-elle, contribue au ralentissement de l’activité économique. «Nous savons tous que Kafountine est construite autour des activités comme la pèche, mais si la surexploitation continue et est combinée à l’érosion côtière, nous fonçons droit vers le chômage», alerte Honorine Diatta.
Derrière son embellie, se cache, néanmoins, cette peur bleue de Kafountine
Aux autochtones, s’ajoutent des étrangers comme Fatou Diop venue de Saint Louis, et qui vit à Kafountine, depuis dix ans. «Je me suis installée à Kafountine, depuis dix ans, car le poisson se faisait rare dans le Gandiol», dit-elle.
Fatou Diop ajoute : «depuis mon installation dans cette ville, je parviens à tirer mon épingle du jeu, car, ici, il y a du poisson et du travail. Je soigne mes enfants, les envoie à l’école ; en un mot, j’aide beaucoup mon mari avec qui je vis».
Elles sont nombreuses, ces femmes venues des autres contrées du pays et installées avec leurs familles, pour fuir la précarité, le chômage et surtout gagner leur vie, dignement.
Diaba Mbaye, quant à elle, vient de Koungheul. «Je suis installée ici depuis dix ans, comme la plupart de mes sœurs. Je fais du «guéj», du poisson fumé et j’ai des clients un peu partout au Sénégal et dans la sous-région», souffle-t-elle.
Elle confesse, sourire aux lèvres, «mon téléphone n’arrête pas de sonner, les clients appellent de partout. Voici les diverses raisons qui m’ont poussée à m’installer ici. Ce sont des raisons économiques».
Les touristes viennent de divers pays d’Europe
Beaucoup d’activités parallèles, comme la vente de bois mort pour le fumage du poisson, la danse, le tourisme balnéaire, entre autres, gardent la cote à Kafountine.
Moussa Ndoye, fabricant de pirogue, souligne : «je suis venu ici depuis longtemps pour chercher du travail et je ne le regrette pas, car j’y trouve bien mon compte. Les pirogues peuvent coûter entre 600 000 et 700 000 F Cfa».
Dans cette Commune, les rues sont remplies de touristes venus d’Espagne, d’Allemagne….Bref, c’est un Eldorado. Où chacun essaie de trouver son gagne-pain.
Avec lateranga