Sur les six premiers mois de 2017, le déficit commercial cumulé de la France atteint 34,4 milliards contre 23,0 milliards au cours du premier semestre 2016, un plus haut depuis le premier semestre 2012, selon les statistiques CVS/CJO publiées mardi par les Douanes.
Sur le seul mois de juin, le déficit commercial de la France — ce qui signifie qu’elle importé plus de biens qu’elle n’en a exporté — s’est creusé à 4,7 milliards d’euros en sur fond de ralentissement des échanges, le déficit cumulé au cours du premier semestre atteignant un plus haut depuis le premier semestre 2012.
Il s’est accru par rapport au déficit de mai, qui a été revu à 4,4 milliards d’euros contre 4,9 milliards en première estimation.
Cette situation n’est pas terminée. Il y a quelques semaines dans un entretien aux Echos, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a lui-même prévenu:
“Les chiffres sont extraordinairement préoccupants : moins 48 milliards d’euros l’an dernier. Et il sera sans doute plus élevé encore cette année”, a déclaré Jean-Yves Le Drian.
Alors que le début de l’année a notamment été pénalisé par des livraisons d’Airbus en berne — les livraisons en juin de l’avionneur représentent un total de 2,68 milliards d’euros (31 appareils) contre 2,93 milliards (32 appareils) un mois plus tôt — la France souffre surtout d’un retard dans la stratégie d’exportations de ses entreprises.
Selon le ministre, il n’y aurait que 125.000 entreprises exportatrices en France, “dont la moitié d’entre elles ne travaillent qu’avec un seul pays. Nous ne sommes pas assez performants sur ce plan.”
De son côté, la croissance des importations se raffermit (+4,4 %, après +3,1 %). Les approvisionnements énergétiques repartent nettement à la hausse, dans un contexte de renchérissement du prix du pétrole.
Avec businessinsider