Invité ce matin de BFMTV-RMC, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a réagi à la polémique autour des œufs contaminés au Fipronil. Selon lui, “il ne s’agit pas d’un scandale sanitaire mais d’une fraude caractérisée” même si près de 250.000 œufs contaminés ont été commercialisés en France.
Les Français peuvent continuer à consommer des œufs sans danger. Alors que des millions d’œufs, commercialisés dans une douzaine de pays européens, ont été contaminés au Fipronil -dont l’usage sur les animaux destinés à la consommation est pourtant interdit- le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation s’est montré rassurant au micro de BFMTV-RMC.
Commentant les conclusions de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), saisie en début de semaine pour mener des enquêtes de traçabilité et évaluer les risques auxquels les consommateurs ont été potentiellement exposés, Stéphane Travert a indiqué que “le risque pour la santé humaine est très faible au vu des niveaux (de Fipronil, NDLR) constatés” dans les produits analysés.
À ce stade, “nous ne faisons donc pas face à un scandale sanitaire mais à une fraude sur un produit interdit en France” a précisé le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, estimant que “l’avis de l’Anses constitue une bonne nouvelle”.
Selon Stéphane Travert, le Fipronil a été introduit dans l’Hexagone “car les entreprises fabriquant des ovoproduits ont été trompées par leurs fournisseurs”. Pour rappel treize lots d’œufs contaminés, en provenance de la Belgique et des Pays-Bas, ont été livré à différents acteurs de l’industrie agroalimentaire.
Des œufs en coquille contaminés vendus en France
Le ministre a rappelé que les œufs en coquille issus des élevages français ne sont absolument pas concernés par cette crise bien qu’un éleveur ayant utilisé du Fipronil s’est “spontanément fait connaître” des autorités sanitaires.
Stéphane Travert a cependant indiqué que quelque 196.000 œufs en coquille (provenant de Belgique) et contaminés au Fipronil ont été vendus en grande surface entre le 16 avril et le 2 mai. “Ces oeufs ont déjà été consommés, sans impact pour la santé” a-t-il précisé.
Originaire des Pays-Bas, un second lot d’œufs en coquille, soit 48.000 unités, a également été commercialisé dans l’Hexagone. Vendus au sein de l’enseigne Leader Price, leurs coquilles portent le numéro 0NL43651-01. Selon le ministre, les clients “peuvent les consommer sans aucun danger”.
Enfin, Stéphane Travert a précisé que “tous les produits transformés (pâtisseries industrielles, plats cuisinés,…), contenant des œufs en provenance des pays concernés seront retirés du marché pour analyse, puis remis en vente en fonction des résultats”.