En proie à d’énormes difficultés, le groupe américain Avaya poursuit ses efforts pour sortir la tête de l’eau. Il vient d’opérer des changements dits « stratégiques » au sein de son top management, espérant que cela contribue à sa remise sur pied. Parmi les nouveautés : le libanais Fadi Hani pour défendre les intérêts de la firme en Afrique.
Fadi Hani est désormais le nouveau patron Afrique d’Avaya, une entreprise internationale basée à Santa Clara en Californie (Etats-Unis), spécialisée dans les communications en entreprise qui commercialise un ensemble de services en matière de communications convergentes (téléphonie par Internet, messageries d’entreprise et unifiées, centres d’appels,…).
Un manager d’expérience
Diplômé de l’Université américaine libanaise (1994) et titulaire d’un Executive master of business administration de l’Université américaine de Beyrouth (2014), Hani a démarré sa carrière en tant que gestionnaire de compte chez NCR Corporation. Six ans plus tard, il signe pour le même poste chez Oracle Liban. Et c’est novembre 2007 qu’il fait son entrée chez Avaya. Pendant près de huit ans il assurera la direction générale de la filiale en Arabie Saoudite et avant d’être promu pour le même poste pour plusieurs autres pays de la région. Ainsi pendant deux ans, en plus de ses fonctions dans la capitale saoudienne, il dirigera les filiales du groupe américain au Koweït, en Irak, au Bahreïn ainsi qu’au Pakistan.
Selon une de ses biographies, cette longue expérience internationale lui a permis de développer une « expertise » tant dans la gestion des relations publiques (avec les institutions et les gouvernements), la gestion des équipes multiculturelles, l’embauche et le maintien des talents, la gestion du marketing, la gestion des conflits, des transactions financières complexes ainsi que la transformation numérique. Son travail lui a d’ailleurs valu, en 2011, le prix du meilleur directeur général de la zone. Désormais, il passe vice-président pour le Moyen-Orient, Afrique et Turquie.
Défi
Si de par son expérience, Fadi Hani est un fin connaisseur du Moyen-Orient, il découvre à peine l’Afrique. Et l’homme prend ses fonctions à un moment critique, car Avaya est en faillite depuis janvier de cette année. Le groupe américain tente de jouer toutes ses cartes pour sortir la tête de l’eau. Dans ce sens, son Conseil d’administration vient d’annoncer la signature d’un accord pour un plan de restructuration, ainsi que la nomination d’un nouveau CEO.
En Afrique, l’entreprise s’est engagée dans la promotion du développement du marché local et est particulièrement active dans l’introduction du transfert numérique dans la région. En mai 2016 Avaya a désigné Interdist comme distributeur officiel dans 27 pays du Continent dont le Nigéria, le Maroc, le Kenya, la Tunisie, l’Ile Maurice, le Ghana, l’Algérie et la Côte d’Ivoire. Il aura donc la charge de développer cette coopération de façon à renforcer l’offre d’Avaya dans la région.
Avec latribuneafrique