Washington réfléchit à une réponse aux mesures prises par Moscou contre la diplomatie américaine en Russie, selon Rex Tillerson qui estime néanmoins que les problèmes dans les relations des deux pays pouvaient être résolus.
Washington n’a pas encore décidé de la réaction à avoir face à la réduction de son personnel diplomatique sur le territoire russe, mais y répondra d’ici le 1er septembre, selon le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson qui commentait le 7 août sa rencontre de la veille avec son homologue russe Sergueï Lavrov en marge d’un sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) à Manille.
«Je lui ai dit que nous n’avions pas pris de décision», a ainsi déclaré Rex Tillerson, cité par AFP.
Le diplomate américain a affirmé que les Etats-Unis souhaitaient travailler avec la Russie et qu’une dégradation des contacts était «inutile». Selon lui, Moscou fait preuve de «volonté» pour trouver des solutions, notamment à la crise que traverse l’Ukraine. Rex Tillerson a aussi insisté sur le fait qu’il envisageait les relations russo-américaines de manière «pragmatique» et croyait que les problèmes existants pouvaient être résolus.
Un peu auparavant, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait commenté sa rencontre avec Rex Tillerson, affirmant que ce dernier avait cherché à comprendre la position de Moscou dans le cadre de la réduction du personnel diplomatique américain. Cette mesure avait été prise par les autorités russes en réponse au vote, par le Congrès américain, d’un nouveau lot de sanctions contre la Russie.
Le 4 août, le Kremlin avait déclaré être «en accord» avec le président américain Donald Trump, qui avait dit regretter que les sanctions lui aient été imposées par les parlementaires et assuré qu’elles participaient sérieusement à la dégradation des relations entre les deux pays. «Nous partageons totalement cette opinion. Le danger vient d’un manque de coopération et de collaboration dans des domaines cruciaux pour nos deux pays et nos deux peuples», avait confié Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, à la presse.
Avec rtfrance