Depuis quelques années, l’on constate la contestation des chefs de village par les populations dans le département de Divo.
En effet, sur les 94 villages du département de Divo, 47 contestent leurs chefs. Saisi de ces dossiers par les sous-préfets, Kouakou Assoman, préfet de région et préfet du département de Divo, a rencontré le 3 août, dans la salle de réunion de la préfecture, tous les chefs de village du département et les chefs de terre par rapport aux nombreux conflits de chefferie qui prévalent dans le département.
Selon le préfet de région, la plupart de ces contestations résultent de la méconnaissance des textes. Kouakou Assoman a ensuite déclaré que la stabilité du pays part de celle des villages. Avant de révéler que sur les 15 villages de la sous-préfecture d’Ogoudou, les 15 chefs sont contestés par les populations.
Dans celle de Didoko, 10 chefs sont contestés dans les 10 villages. Dans la nouvelle sous-préfecture de Nébo, 10 sur un total de 18 sont en conflit avec leurs administrés qui ne veulent plus d’eux. Quant à la sous-préfecture centrale de Divo, sur les 37 chefs de village, 7 ne sont pas en odeur de sainteté auprès de leur peuple.
Après la présentation de ce tableau de conflits, Kouakou Assoman s’est adressé aux chefs de village en ces termes: « Je ne veux plus entendre parler d’élection de chef de village. Car, les élections laissent toujours des séquelles. Ne venez plus me voir pour la destitution d’un chef de village sans aucune preuve. Que les allogènes et les non Ivoiriens ne se mêlent plus de la désignation des chefs de village. C’est une affaire d’autochtones qui maîtrisent les us et coutumes. C’est pourquoi, il est choisi selon les us et coutumes ».
Avant de demander aux uns et aux autres de respecter les textes qui régissent la désignation des chefs de village et les conditions de leur destitution. Les chefs étant les représentants de l’administration dans leur localité, le préfet de région leur a fait savoir qu’aucune force de sécurité ne doit mettre au violon un chef de village sans informer l’autorité préfectorale quel que soit le délit commis par ce dernier.
Il a ensuite invité les chefs du département de Divo qui n’ont pas d’arrêtés de nomination de réclamer ce document administratif aux sous-préfets. « Nous avons besoin de stabilité dans les villages pour les développer », a ajouté Kouakou Assoman. Qui a ensuite invité les élus et les cadres des différentes localités en conflit de chefferie à sensibiliser les populations aux lois relatives aux chefs traditionnels.
Avec fratmat