Le volume de transformation locale des fèves de cacao au Cameroun devrait dépasser 100 000 tonnes sur le court terme, annonce le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC). Cela correspondrait à un triplement des capacités actuelles, puisqu’à peine 33 000 tonnes de fèves ont été officiellement broyées au cours de la campagne 2014-2015.
Plusieurs investissements réalisés ou projetés fondent cet optimisme de l’interprofession cacao-café du Cameroun. Il y a d’abord les investissements (5 milliards FCfa) consentis cette année par Sic Cacaos, le leader du marché de la transformation locale. En effet, cette filiale de Barry Callebault a acquis de nouveaux équipements pour faire passer ses capacités de broyage de 35 000 à 50 000 tonnes dès la campagne courante.
Ensuite, soutient le CICC, il y a l’augmentation en cours des capacités de broyage de la société Fapam Industry, unité de transformation qui vient de bénéficier d’un financement gouvernemental dans le cadre du projet Agropoles. Cette unité ambitionne de porter ses capacités à 25 000 tonnes par an.
Enfin, le «Programme d’appui aux initiatives locales de transformation du cacao» implémenté par le gouvernement, ambitionne de créer dix unités de transformation de cacao sur l’ensemble du territoire national. A côté de cette initiative gouvernementale, la SNV, l’organisme néerlandais qui a offert une unité de transformation du cacao aux producteurs de Konyé, dans le Sud-Ouest, dupliquera son initiative cette année pour les producteurs d’Ayos, dans la région du Centre.
Cependant, il va falloir multiplier ce type d’investissement, afin de pouvoir réaliser les objectifs du plan de relance de la filière cacao adopté en septembre 2014 par le gouvernement camerounais. Il prévoit d’atteindre une production cacaoyère de 600 000 tonnes d’ici à 2020, dont 50% des fèves transformées localement, soit 300 000 tonnes.
Avec Investir au Cameroun