Au Ghana, le secteur de l’ananas est actuellement moribond. En effet le pays a vu ses parts du marché mondial passer de 10% à 3% en l’intervalle de dix ans (2004-2014). A l’origine de cette situation, les problèmes structurels que rencontre la filière à savoir : l’absence de financement de la filière, les coûts élevés des engrais, la mauvaise qualité des intrants et l’usage des surgeons de la variété smooth cayenne, à contrario de toute la filière mondiale qui a effectué la transition vers la variété MD2.
Selon le directeur général de la Sea-Freight Pineapple Exporters of Ghana (SPEG), Stephen Mintah «l’industrie ghanéenne de l’ananas a vu ses niveaux de production et d’exportation chuter totalement durant la dernière décennie. Cette situation a mis des milliers de personnes au chômage». Et de souligner que le pays n’exporte plus que 33 600 tonnes l’an. Le nombre de compagnies transformant le fruit est passé de 50 en 2004 à 7 actuellement.
Selon le dirigeant, si le pays ne prend pas très vite des mesures énergiques, la culture d’ananas y disparaîtra assez rapidement.
Avec agence ecofin