Dans un contexte économique mondial en pleine mutation (IA) ouvre des perspectives inégalisées pour les entreprises. C’est ce que révèle le cabinet de conseil et d’audit PwC dans sa dernière étude « Sizing the prize », estimant que le PIB mondial pourrait croître de 14% d’ici 2030 grâce à l’IA. Celle-ci devrait contribuer à hauteur de 15 700 milliards de dollars à l’économie mondiale en 2030, soit plus que le PIB cumulé actuel de la Chine et de l’Inde. Les gains de productivité engendrés par les technologies d’intelligence artificielle devraient représenter la moitié des bénéfices économiques attendus.
D’ici 2030, l’IA promet des gains de productivité et une hausse de la consommation
Partant d’une analyse détaillée de l’impact de l’IA sur les entreprises, l’étude de PwC identifie les pays qui devraient profiter en priorité de ces nouvelles technologies à court et moyen terme.
Les gains de productivité du travail devraient représenter plus de la moitié (55%) de la totalité des bénéfices économiques générés par l’IA sur la période 2016-2030, le reste provenant d’une hausse de la demande des consommateurs induite par la commercialisation de produits plus personnalisés ou de meilleure qualité car intégrant des technologies d’IA.
Un retournement devrait s’effectuer en 2030, où 58% de la croissance du PIB mondial attribuée à l’IA devraient alors provenir de la demande. L’amélioration des produits, l’évolution de la demande et des comportements des consommateurs pourraient ainsi ramener près de 9 000 milliards de dollars supplémentaires dans l’économie mondiale. L’augmentation de la consommation induite par l’IA devrait alors dépasser les gains de productivité.
Les Etats-Unis et la Chine seront les principaux bénéficiaires des impacts économiques de l’IA
C’est en Chine et en Amérique du Nord que l’IA devrait générer les bénéfices économiques les plus importants, avec un gain de PIB de respectivement 26% et 14,5% à l’horizon 2030, soit 10 700 milliards de dollars au total et 70% des retombées économiques à l’échelle de la planète.
Dans un premier temps, les gains de productivité devraient être plus rapides en Amérique du Nord, du fait d’une plus grande maturité de la région vis-à-vis des technologies d’IA comme le machine learning, les assistants digitaux ou les robots conversationnels (‘chatbots’), et des nombreux emplois susceptibles d’être remplacés par des technologies plus productives.
La Chine pourrait, en revanche, commencer à creuser l’écart avec les États-Unis dans une dizaine d’années, dès lors que le pays aura rattrapé son retard en termes de déploiement technologique et d’expertise.
En Europe et dans les pays développés d’Asie, les bénéfices économiques liés à l’IA devraient être également significatifs même s’ils n’égaleront jamais ceux des Etats-Unis et de la Chine : 9,9% du PIB de l’Europe du Nord, 11,5% pour celui de l’Europe du Sud et 10,4% du PIB de l’Asie développée en 2030.
Dans les pays en développement (en Amérique latine et en Afrique entre autres), l’impact sera plus limité (moins de 6% de PIB) car les taux d’adoption des technologies d’IA devraient être beaucoup plus faibles.
Avec boursenews