La «Chinafrique» est en train de connaître son premier revers. Si le krach boursier chinois n’a pas donné lieu de grands remous sur les marchés africains, le ralentissement de la croissance de l’économie chinoise risque fort de provoquer des dégâts considérables sur le continent. Selon le département de recherche de Bank of America Merrill Lynch, si la croissance chinoise ralentit à 3,5%, les importations chuteront de 17,5% !
Les pays africains les plus exposés sont naturellement les plus dépendants de la demande chinoise de matières premières. C’est le cas, entre autres, le cas de la Sierra Leone qui puise ses maigres ressources des exportations de fer et de titane vers les usines chinoises.
Même inquiétude pour l’Angola qui exporte près de 40 % de sa production de brut vers l’empire du milieu. Le risque du tarissement des financements chinois constituent une autre source d’inquiétude en Angola.
Depuis la fin de la guerre civile en 2002, la Chine aurait accordé près de 14,5 milliards de dollars de crédits à Luanda. Des fonds essentiellement gagés sur un baril de pétrole dont la chute des cours rend encore plus problématique la situation économique du pays.
La Zambie est, elle aussi, particulièrement vulnérable à un ralentissement de la deuxième économie mondiale. Pékin pourrait en effet limiter ses importations de cuivre de Zambie. Les investissements chinois représentent par ailleurs 7,5 % de la production nationale et 80 % des exportations dans le pays.
Autre victime collatérale de la crise chinoise: l’Afrique du Sud. Les exportations de fer sud-africain ont par exemple chuté de 36,9 % sur un an et des minerais comme le platine, utilisé dans l’automobile, subissent de plein fouet la baisse des cours et de la demande.
Avec Agence Ecofin