Les autorités espagnoles ont arrêté un homme possédant les nationalités belge et américaine accusé d’avoir participé au trafic de “diamants de sang” durant la guerre civile en Sierra Leone, a annoncé une association de défense de victimes.
Michel Desaedeleer, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen, est soupçonné d’avoir réduit des civils en esclavage et d’avoir pillé des mines de la région de Kono, dans l’est de la Sierra Leone, entre 1999 et 2001, selon l’ONG Civitas Maxima qui travaille depuis plusieurs années sur le sujet.
Durant les onze annnées de guerre civile, de 1991 à 2002, les diamants ont été acheminés au Libéria et échangés contre des armes destinées aux rebelles sierra-léonais.
« C’est un cas historique (…) et il va contribuer à une prise de conscience sur le rôle joué par des hommes d’affaires dans la commercialisation des ressources naturelles en particulier pendant les conflits armés, en Afrique et ailleurs », a estimé Alain Werner, directeur de Civitas Maxima.
Une enquête de la justice belge est à l’origine de cette procédure qui a abouti à l’émission cette année d’un mandat d’arrêt européen contre Michel Desaedeleer.
Le conflit en Sierra Leone a fait plus de 50.000 morts et laissé de très nombreuses personnes mutilées.
Avec Jeune Afrique Business