Ils sont tous les 3 entrepreneurs, d’origine asiatique et mènent leurs affaires sur le continent africain, où ils font chacun un excellent chiffre d”affaires.
Guo Tianmin, L’homme de terrain de Huawei
Cet ancien ambassadeur de la Chine au Congo, au Mali, au Tchad et au Gabon a mis son carnet d’adresses au profit des activités africaines de l’équipementier télécoms chinois, dont il est l’un des vice-présidents. On a attribué en grande partie la percée de son groupe sur le continent, où il a passé plus de vingt-quatre ans, à son entregent, à sa maîtrise du français et à sa bonne connaissance du terrain. Parti de presque rien il y a environ une décennie, Huawei réalise aujourd’hui environ 15 % de son chiffre d’affaires global en Afrique.
Alors que la qualité des équipements – notamment l’installation des réseaux de fibre optique – fournis par le groupe est souvent mise en cause, ce sexagénaire préfère insister sur le transfert de technologie. Et mettre ainsi en avant les sept centres de formation en ingénierie et aux TIC que cette entreprise 100 % privée a établis sur le continent, du Caire à Kinshasa en passant par Luanda, avec une capacité d’accueil de 12 000 étudiants par an.
Philippe Zou Lu : La voix francophone de StarTimes
Depuis 2016, Philippe Zou Lu est directeur Afrique francophone de l’opérateur de télévision payante StarTimes, couvrant plusieurs pays, dont la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso, la Guinée ou encore le Cameroun…
Une zone qu’il sillonnait déjà pour la chaîne depuis 2009 et où les investissements et projets de déploiement de la TNT pourraient dépasser le milliard de dollars, grâce à un prêt d’Exim Bank of China.
Titulaire d’un MBA en finance obtenu dans la prestigieuse Cheung Kong Graduate School of Business, Philippe Zou Lu gère pour le moment la télévision numérique par satellite. Prochainement, 50 millions de dollars seront consacrés à la diffusion d’un bouquet au Sénégal, au Cameroun, au Burkina Faso et au Mali.
Song Dongsheng, Le bâtisseur de Sinohydro
«Nous sommes dans une position de collaboration, pas de domination », indiquait à JA, en 2013, le président du géant du BTP Sinohydro, en réponse aux détracteurs des entreprises chinoises en Afrique. Ce grand patron de 54 ans, qui travaille au sein de l’entreprise depuis plus de trente ans, s’était déplacé à Paris, dans les locaux du cabinet Orrick, conseil du gouvernement de la RD Congo, pour défendre la cause de son groupe dans l’attribution de la réalisation de l’emblématique complexe hydroélectrique du Grand Inga. Une compétition toujours en cours (lire pp. 90-91). Que ce soit en Côte d’Ivoire, au Gabon ou au Cameroun, Sinohydro est devenu incontournable dans la construction de centrales hydroélectriques africaines. Sur le continent, il compte plus de 50 000 salariés dans 30 pays et y a réalisé 37 % de son chiffre d’affaires en 2015.
Avec jeuneafrique