Les ex-combattants démobilisés étaient nombreux, le mercredi 5 juillet 2017, au corridor nord de Bouaké.
Selon plusieurs d’entre eux que nous avons interrogés, ils étaient présents pour écouter leurs responsables qui doivent les informer sur la suite à donner à leurs revendications. Certains avaient l’esprit surchauffé, et menaçaient même d’entreprendre des actions de paralysie dudit corridor. La présence de plusieurs éléments du Centre de coordination des décisions opérationnelles de Côte d’Ivoire (Ccdo) en arme, n’a pas empêché les ex-combattants de tenir leur rencontre. Selon Amadou Ouattara, leur Porte-parole principal, que nous avons pu rencontrer, ses camarades avaient l’esprit surchauffé parce qu’il a mis du temps pour arriver au corridor.
Alors qu’il était attendu par ses camarades à 8 h, Amadou Ouattara est arrivé sur les lieux aux environs de 9 h 30. « C’est ce qui les a énervés. Sinon, il n’y a rien de grave. Nous avons dit que nous ne marcherons plus, et nous allons respecter notre parole. Nous négocions avec nos autorités pour qu’on nous donne quelque chose. Donc plus de violence à notre niveau. Nous sommes désormais des ambassadeurs de la paix, il faut que cela soit clair dans les esprits. Les ex-combattants ne s’inscrivent plus dans une logique de violence », a soutenu Amadou Ouattara. Selon lui, il a demandé à ses camarades de se calmer et d’attendre jusqu’à la fin de la semaine pour se prononcer. A l’en croire, la violence n’a jamais rien arrangé.
C’est pourquoi, a-t-il souligné, « il faut bannir toutes sortes de violence ». Aussi, après cette rencontre, a fait savoir Amadou Ouattara, ils ont procédé à un réaménagement de leur bureau. Désormais, ils ont un président national en la personne du même Amadou Ouattara qui sera secondé par un Vice-président, Diakité Aboudou (Délégué de Ouangolodougou). Le Porte parole principal se nomme Diomandé Mégbè qui a pour adjoint Cheikh Mohamed. Et, le Secrétaire général des ex-combattants démobilisés de la « Cellule 39 » se nomme Ouattara Seydou.
Il est bon de noter qu’aucun acte de violence ni de désobéissance civile n’a été posé par les ex-combattants démobilisés. Juste après leur rencontre qui a duré au moins 3 heures, ils sont rentrés chez eux, espérant toujours que le gouvernement donne une suite favorable à leurs revendications. Faut-il le rappeler, ils disent ne pas vouloir de projets, mais plutôt de l’argent cash.
Avec APR