Le président nigérian Muhammadu Buhari a annoncé, le 24 août, l’ouverture d’une enquête sur des éventuelles irrégularités qui auraient entâché des contrats d’achat d’armes et d’équipements pour l’armée pendant les huit dernières années, dans le cadre d’un programme de lutte contre la corruption. «Le conseiller de sécurité nationale Babagana Monguno a lancé un comité chargé d’identifier les irrégularités et de faire des recommandations pour rationaliser le processus d’approvisionnement», a précisé le porte-parole de la présidence, Femi Adesina, dans un communiqué.
«Cela arrive dans le contexte de la myriade de défis auxquels les forces armées nigérianes ont fait face dans le cadre des opérations de contre-insurrection en cours dans le Nord-est», a-t-il ajouté, indiquant que la mauvaise gestion par les administrations précédentes a souvent donné lieu à l’acquisition «d’équipements de standard insuffisant ou inutilisables».
Vainqueur de la présidentielle face à Goodluck Jonathan en mars, le chef de l’État nigérian Muhammadu Buhari a entamé, peu après sa prise de fonction le 29 mai, l’application de sa promesse électorale de lutter farouchement contre la corruption qui gangrène la première puissance économique africaine. Il a notamment limogé mi-juillet tous les chefs de l’armée, après avoir débarqué plus tôt le conseil d’administration de la compagnie pétrolière nationale, la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) et ouvert une enquête sur la disparition de plusieurs milliards de recettes pétrolières.
L’armée nigériane déplore régulièrement un manque d’équipements et d’armes pour venir à bout du groupe terroriste Boko Haram, dont l’activisme sanglant a fait plus de 15 000 morts et 1,5 million de déplacés depuis 2009.
Avec agenceecofin