« Le général Tanny n’a jamais été à la retraite. Après de bons et loyaux services rendus à la nation, il a constitué pour nous, un repère, une bibliothèque à consulter et nous le consultions chaque fois que de besoin… »
Obsèques du général Tanny: L’hommage de la gendarmerie nationale au défunt
Avant son dernier voyage à Krindjabo, le général de division Tanny Ehueni Joseph a eu droit le vendredi 7 juillet, à des honneurs militaires dignes de son rang de la part de ses frères d’armes de la gendarmerie nationale. Institution qu’il aura servie pendant 37 ans. Soit de 1963 à 2000.
La cérémonie, qui s’est tenue à l’Ecole de gendarmerie d’Abidjan Cocody, a enregistré la présence de plusieurs autorités politiques et militaires, au rang desquelles le ministre auprès du Président de la République, en charge de la Défense, Alain-Richard Donwahi, le général de brigade Nicolas Kouakou, commandant supérieur de la gendarmerie, le général de brigade Doumbia Lassina, chef d’Etat-major général adjoint des armées, l’ex-ministre Albert Mabri Toikeusse.
Ce fut l’occasion pour le ministre en charge de la Défense de remettre la dépouille du général Tanny et le drapeau national à sa famille. Mais avant, dans son oraison funèbre, le commandant supérieur de la gendarmerie a relevé les immenses qualités du « bon soldat », du « brillant officier aux compétences avérées », de la « boussole » que fut le général Joseph Tanny.
« Le général Tanny n’a jamais été à la retraite. Après de bons et loyaux services rendus à la nation, il a constitué pour nous, un repère, une bibliothèque à consulter et nous le consultions chaque fois que de besoin. C’est pourquoi, au-delà de ce qu’il a été et était pour le pays, sa disparition reste pour notre institution une réelle perte », a-t-il affirmé. Avant d’ajouter que les différentes fonctions que le général Tanny a occupées illustrent parfaitement l’immensité de ses talents et la confiance que la nation ivoirienne a toujours su placer en sa personne. C’est à juste titre, dira-t-il, que sa carrière s’est enrichie de plusieurs distinctions reçues tant en Côte d’Ivoire qu’ailleurs.
Pour le général Nicolas Kouakou, une chose est à retenir du défunt. « Il était un laboratoire à fabriquer les dignes fils de la gendarmerie nationale. Il a fait la fierté de la maréchaussée, car sur dossier, il avait décidé de travailler avec certains officiers dans son cabinet. De ce cabinet restreint, il en est sorti de valeureux successeurs. A savoir, les généraux Konan Kouamé Sévérin, Asso Hakawa Augustin, Touvoly Bi Zobo Grégoire, Kassaraté Tiapé Edouard et votre serviteur (Nicolas Kouakou) », a-t-il poursuivi.
Pour lui, la bibliothèque que constitue l’ex-commandant supérieur de la gendarmerie nationale et ex-secrétaire général du Conseil national de sécurité n’a pas brûlé. « Elle reste plutôt vivante dans nos mémoires et elle le sera pour de longues années, car nous avons la conviction que les sages conseils de notre devancier, le général Tanny, comme les rois mages en Galilée, nous accompagneront au quotidien », a-t-il conclu.
Un défilé militaire de différentes unités de la gendarmerie nationale a mis fin à la cérémonie. Après quoi, le corps a été conduit en la paroisse Saint Jacques des Deux-Plateaux pour la messe de requiem, avant de prendre la direction de Krindjabo pour l’inhumation « dans l’intimité familiale ».
Faut-il le rappeler, le général Tanny Joseph a rangé définitivement son arme, le dimanche 30 avril, à Casablanca, au Maroc.
Avec fratmat