La Côte d’Ivoire, un des leaders africains de l’électricité, a annoncé jeudi un projet d’utilisation de drones pour surveiller ses 5.000 km de lignes à haute tension, y voyant “une solution qui s’impose”.
La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) “forme déjà les pilotes des drones. D’ici la fin de l’année on pourra alors parler d’utilisation effective des drones”, a expliqué à l’AFP Lataille Yao Kouakou, le responsable du projet, évoquant “une solution qui s’impose”.
Pour lui, “ces drones seront nécessaires dans la maintenance et l’exploitation des 5.000 km de lignes, qui vont doubler dans cinq ans avec les interconnexions avec la Sierra Léone”.
“L’opération (…) consiste à monter plusieurs capteurs sur les drones pour pourvoir prendre des images des lignes”. C’est moins cher que par hélicoptère, et plus rapide que d’inspecter à partir du sol. “Les drones sont bien indiqués pour ce genre d’opération”, a expliqué de son côté, M. Raymond Rieux, du Réseau à haute tension RTE, filiale autonome d’EDF en France.
La Côte d’Ivoire a officiellement mis en service vendredi dernier le barrage hydroélectrique de Soubré, construit par la Chine pour résorber le déficit énergétique du pays.
Première puissance économique d’Afrique de l’ouest francophone, la Côte d’Ivoire est engagée dans la reconstruction de son réseau depuis la fin de la crise post-électorale meurtrière de 2010-2011.
Les autorités projettent d’investir 18 milliards de dollars (15,7 milliards d’euros) dans le secteur d’ici 2030, financés en grande partie par le privé. Abidjan ambitionne de doubler sa production actuelle (2.000 MW) d’ici 2020.
Détentrice d’un monopole de distribution, la CIE, privatisée en 1990 et propriété du groupe franco-africain Eranove, fournit le courant à 1,3 million d’abonnés ivoiriens, et exporte vers le Ghana, le Togo, le Bénin, le Burkina et le Mali.
Avec AFP