Des parlementaires de la commune ont décidé de rendre régulièrement compte à leurs électeurs. Au cours de leur rencontre avec les populations, celles-ci ont présenté une doléance.
Les députés de Yamoussoukro commune, Kouassi Kouamé Patrice et Baba Sylla, ont décidé, durant tout le temps que durera leur mandat, de montrer leur redevabilité aux populations qu’ils représentent à l’Assemblée nationale. Pour ce faire, trois mois après la rentrée parlementaire, ils ont organisé, le 1er juillet, à la salle des fêtes de l’hôtel de ville, leur première “réunion de compte rendu” aux populations. En présence de plus de 1000 personnes venues des différents quartiers de la ville, le député Kouamé Patrice a souligné que c’est un “devoir et même une obligation” de rendre régulièrement compte aux habitants de toutes les activités à l’hémicycle.
“Nous allons nous retrouver deux fois par an, afin que vos députés viennent vous rendre compte du travail accompli et aussi des difficultés qu’ils rencontrent”, a-t-il promis. Avant d’expliquer les conditions difficiles dans lesquelles ils travaillent à Abidjan, faute de bureaux et surtout d’assistants parlementaires. Pour Kouamé Patrice, ce problème de bureau est lié au fait que l’hémicycle est devenu trop petit, eu égard au nombre sans cesse croissant des parlementaires. Il dira que c’est pour trouver une solution à cette préoccupation qu’il a été prévu la construction d’une Assemblée nationale et d’un hôtel des députés à Yamoussoukro, dans le cadre du transfert de la capitale à Yamoussoukro. Puis de rappeler que ce transfert a été décidé par les députés en 1983 et entériné par un décret pris par le président Henri Konan Bédié en 1998.
Il a ensuite regretté l’arrêt des travaux du transfert depuis 2012. Alors même que de nombreux emplois créés à cet effet avaient redonné espoir aux jeunes de Yamoussoukro. Prenant en compte cette préoccupation majeure des populations, le député a annoncé qu’au-delà des lois déjà votées, il a usé de son “droit de poser des questions au Chef de l’État “pour lui adresser un courrier dans lequel il a évoqué la question du transfert de la capitale politique et administrative à Yamoussoukro. Car, il s’agit, selon lui, d’une préoccupation chère aux populations. “Nous avons posé la question parce que depuis 1983, il y a une loi qui a érigé Yamoussoukro en capitale de la Côte d’Ivoire et jusqu’à présent, nous ne voyons rien venir. Nous lui avons également dit que nous l’attendons avec impatience à Yamoussoukro. Nous attendons qu’il vienne s’y installer”, a-t-il souligné.
Les habitants, après avoir salué cette initiative des députés, se sont attardés sur l’épineux problème des voies qui sont dans un état de dégradation avancé. Ce qui n’est pas digne, soutiennent-ils, de Yamoussoukro.
La prochaine réunion est prévue en décembre.
Avec fratmat