Le Kenya est en train de réviser son code minier, l’objectif étant d’attirer plus d’investissements dans l’industrie qui n’a presque pas connu de croissance sur les cinq dernières années. En effet, le secteur minier a contribué de 1,1% au PIB du pays en 2016, contre 1% en 2012, selon le bureau national des statistiques.
Selon les propos du ministre des mines, Dan Kazungu (photo), rapportés par Bloomberg, le gouvernement kényan travaille actuellement avec Extractives Hub (financé par le ministère britannique du développement international), pour réviser l’actuelle charte minière. «Nous voulons être attractif, et tirer le meilleur parti de nos ressources, grâce à des partenariats gagnant-gagnant. L’investisseur doit avoir un bon retour sur investissement, qui profite au gouvernement ainsi qu’à la population», a-t-il déclaré, précisant que la révision sera soumise au ministère dans les prochaines semaines.
L’actuel code minier du Kenya impose aux compagnies minières des taux de redevance allant de 1% pour les ventes de minéraux industriels comme le gypse et le calcaire, à 5% pour l’or, 8% pour le charbon, 10% pour les minerais de titane, le niobium et les terres rares et 12 % pour les diamants.
Le Kenya n’est pas le seul pays africain à vouloir réformer son industrie minière pour en tirer plus de revenus. Chez le voisin tanzanien, le parlement vient de voter une nouvelle loi qui permettra de renégocier les contrats miniers, après qu’un audit du secteur a montré que ceux actuels ne profitent pas au pays. Citons également la RD Congo où est prévue, une révision du code minier en vue d’augmenter les revenus générés par le secteur. En Afrique du Sud, la nouvelle charte minière qui veut une augmentation de la participation des Noirs dans les compagnies minières, est vivement contestée.
Avec agenceecofin