Total signera lundi avec l’Iran un accord pour une nouvelle phase d’exploitation du gisement de gaz naturel de South Pars, premier investissement occidental de grande ampleur depuis la levée des sanctions contre l’Iran, a déclaré dimanche à Reuters un responsable du ministère iranien du Pétrole.
“L’accord international de développement de la phase 11 de South Pars dans le cadre de l’IPC (contrat de pétrole iranien) sera signé lundi, 3 juillet, à 14h30, lors d’une cérémonie à Téhéran en présence du ministre iranien du pétrole (Bijan) Zanganeh, des responsables du français Total, du chinois CNPCI et de l’iranien Petropars”, a déclaré le haut fonctionnaire.
Un porte-parole du groupe pétrolier français a confirmé que ce contrat de production de gaz destiné au marché iranien à partir de 2021 serait signé lundi, ajoutant que cet accord sur 20 ans est le premier à être signé dans le cadre de l’IPC.
South Pars, le plus grand gisement de gaz naturel au monde, est en développement depuis les années 1990 et Total était l’un des principaux investisseurs en Iran avant les sanctions imposées à la République islamique en 2006. La compagnie française a décidé d’y retourner et de développer la phase 11, dont le coût est estimé jusqu’à cinq milliards de dollars.
Le PDG de Total Patrick Pouyanné tout récemment déclaré à Reuters que la compagnie pétrolière lancerait cet été le développement de cette nouvelle phase d’exploitation, avec un investissement initial d’un milliard de dollars. Le protocole d’accord signé en novembre dernier prévoit que Total sera l’opérateur du projet Pars Sud 11 et son actionnaire à 50,1%, aux côtés de Petropars, filiale de la NIOC (19,9%) et de la compagnie nationale chinoise CNPC (30%).
Avec ce protocole d’accord, Total est devenu la première des majors pétrolières à signer des contrats en Iran après la levée de sanctions occidentales contre la République islamique.
Ce gisement off-shore est partagé entre l’Iran et le Qatar où Total est aussi un acteur de premier plan dans la production de gaz, comme dans la production et le raffinage de pétrole.
Téhéran appelle ce champs South Pars et Doha North Field.
L’Iran troisième producteur de pétrole de l’Opep, cherche à attirer des compagnies étrangères pour développer sa production de gaz et de pétrole, après des années de sous-investissement.
Avec boursenews