Le groupe français a dévoilé cette semaine la liste de ses 19 premiers concessionnaires en France. Le défi de la nouvelle marque: vendre des voitures de sport premium à la française.
Fini le virtuel, place au réel. Après avoir enregistré plus de 2.000 commandes depuis fin novembre via une application dédiée, Alpine se dote enfin de son réseau de concessionnaires. La nouvelle marque du Groupe Renault a dévoilé cette semaine le nom et l’adresse de ses 19 premiers lieux de ventes, des “Centres Alpine” tous installés dans l’Hexagone.
“Le cahier des charges est très précis, rappelle Philippe Quétaud, le directeur France d’Alpine, qui travaille depuis avril 2016 pour constituer ce réseau. Les concessionnaires doivent en effet représenter une marque de sport premium, être aussi capable de racheter des Porsche Cayman, des Audi TT”. Soit les voitures troquées contre une nouvelle Alpine.
Une aura et de lourds investissements
Pour les nouveaux venus, les investissements sont assez lourds, entre un showroom de 120 mètres carré minimum, la formation des conseillers Alpine dédiés ou donc la reprise de modèles plus luxueux. Mais l’aura de la voiture bleue en vaut la chandelle. 99% des concessionnaires de Renault Retail Group, la filiale commerciale détenue à 100% par Renault, ont en effet postulé pour être concessionnaire Alpine, ajoute Philippe Quetaud.
Sur 110 concessions, les élus sont donc peu nombreux: 6 ont été retenus, les 13 autres centres sont montés par des indépendants, comme à Rennes par exemple. Le groupe Bodemer crée le seul Centre Alpine breton, en banlieue rennaise, qui deviendra la 33ème concession d’un groupe au chiffre d’affaires de 570 millions d’euros, comme le souligne le magazine professionnel Le journal des entreprises.
Depuis le début d’année, la marque de sportives teste aussi son dispositif de vente avec une concession pilote, le Studio Alpine à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), qui marie l’esprit Alpine, le mythe et l’histoire de la berlinette, au nouveau coupé A110. Ce lieu d’exposition est aussi un lieu d’évènement, pour accueillir de futurs clients. Le Studio fait partie des 19 premières concessions françaises. “Nous avons d’abord développé notre réseau français car les attentes étaient fortes, en regardant avec précision où se trouvait les marchés potentiels, les clients de marque de voitures de sport. Nous travaillons aussi désormais sur notre réseau européen pour atteindre une soixantaine de concessions d’ici 2019”, poursuit Philippe Quetaud.
Prendre livraison de son Alpine à Dieppe
A côté de son réseau, Alpine veut aussi fédérer une communauté. Les premiers acheteurs sont en effet en majorité des fans de la mythique berlinette. “Ce ne sont pas forcément des propriétaires de Porsche ou d’Audi, mais des clients qui ont bien connu Alpine dans leur jeunesse, en rêvaient depuis des années. D’autres sont collectionneurs, et attendaient la nouvelle avec impatience, rapporte Philippe Quetaud. Il y a également toute une frange de clients plus jeunes, dont le père ou le grand-père avait une Alpine”.
Pour ces passionnés, Alpine compte proposer dans son réseau un service personnalisé, des sorties sur circuit ou des rallyes culturels. La marque réfléchit aussi à un dispositif pour prendre livraison de son Alpine directement à l’usine de Dieppe (Seine-Maritime), chez Renault Sport où sont fabriquées les Alpine. Comme le font les constructeurs allemands dans leurs sites de production. “Nous l’envisageons, mais pas avant le second semestre 2018”, tempère Philippe Quétaud.
Avec l’arrivée du réseau, les prises de réservation via l’application Alpine vont s’arrêter, mais pas définitivement. Alpine pourrait en effet se servir de l’application pour la réservation de séries limitées et inédites. La livraison des 1955 premiers modèles d’A110, l’édition limitée 1955 Edition, interviendra d’ici la fin de l’année.
Avec bfmbusiness