La Russie n’en finit pas d’attaquer l’Ukraine, dans les médias en mal d’histoires sanglantes à se mettre sous la plume. Que Porochenko délire à ce sujet, rien de plus normal, car plus il gonflera l’avancée russe jusqu’au fin fond de l’Ukraine, plus il gonflera les poches de sa bande grâce à la trouille qu’il sème à l’Ouest. Mais de la part de ceux dont la mission est d’informer, cela ne relève même plus de la désinformation; ce serait plutôt prendre leurs lecteurs pour des billes. Si les Russes attaquaient vraiment, l’une des premières conséquences les toucherait en premier. Il y aurait une sorte de trou médiatique sur tout le territoire de l’Ukraine. Aucune information n’entrerait ni ne sortirait du territoire tant que l’opération ne serait pas terminée, comme si le pays n’existait tout simplement pas. Les Ukrainiens, eux, verront mille autres choses qu’ils n’auraient jamais cru possibles…
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Depuis le temps que l’on nous serine que l’armée russe s’est inéluctablement immiscée dans le conflit intestin ukrainien, il faudrait bien mettre les points sur les « i » : la présence des Russes se ferait tout de suite sentir à tous les niveaux opérationnels de ce différend qui oppose Donbass à leurs cousins germains vaguement nazis de Kiev.
C’est que l’armée russe a un autre niveau de gestion et son équipement est tellement sophistiqué que les Ukrainiens auraient vite fait d’éprouver un sentiment de désarroi profond si le glaive moscovite s’abattait sur eux. Et pour que notre discours ne soit pas stérile, on se fera un malin plaisir de passer en revue les équipements jugés sine qua non par nos experts amis qui en ont rendu la liste publique par l’entremise de russnet.
Alors le jour où l’armée russe attaque l’Ukraine, le premier signe avant-coureur sera le blocage de tous les systèmes de transmission de données électroniques et même antédiluviennement électriques. Les batteries de tous les portables se mettront à plat et les systèmes un peu plus compliqués que votre applique de salon pèteront leurs plombs respectifs. C’est ce qu’on appelle ici-bas la mise en marche du système « Hingan » dont le rayon d’action est de 20 kilomètres.
En deuxième lieu, les écrans à cristaux liquides afficheront un gris désespérant et les systèmes de verrouillage de cibles y compris les radars et autres lunettes de visée actives par satellites se transformeront en un tas de ferraille inutile. Le jour où vous le verrez, vous saurez qu’il s’agit du fonctionnement du système russe «Altaïr ».
Si d’aventure les braves nazillons kiévlins s’amusaient à manipuler les armes téléguidés ou filoguidés comme il y en a encore dans les pays en voie de développement, ils verraient immédiatement leurs efforts réduits à néant, les systèmes de guidage restant sourds et muets. C’est évidemment le bon vieux système « Mercure » doté d’une antenne télescopique avec un rayon d’action de 15 kilomètres.
Quarto, vos drones et tous vos gadgets à cerveau artificiel seront mis aussi hors d’état de nuire, le dispositif « Krasoukha-4 » bloquant de façon efficace le fonctionnement de l’ordinateur embarqué. J’allais oublier de préciser que messieurs les pilotes sont priés de s’abstenir de tout vol pour ne pas s’exposer à des risques de refus du tableau de bord qui répondrait « absent » à toute insertion de commande électronique. Les Russes ont également inventé un progiciel intéressant baptisé « Autobase » qui pirate le contrôle des drones pour les faire atterrir où bon leur semble ; ce qui est déjà arrivé d’ailleurs avec un drone américain qui s’est aventuré du côté d’Oulianovsk et un autre forcé d’atterrir sans vraiment le vouloir en Crimée au moment du référendum d’initiative populaire.
Le cinquième souffle apocalyptique sera celui de l’artillerie russe qui, à la différence des mortiers préhistoriques ukrainiens bons pour tuer les babouchkas sans défense, agiront de façon ponctuelle avec guidage par satellites et drones avec une capacité de feu par 5 fois supérieure à leurs pendants occidentaux. Qui plus est, les obus russes sont maintenant des armes intellectuelles dotées de capacité de correction de trajectoire en stade final et avec une charge destructive revue à la hausse. Les professionnels le constateront par eux-mêmes en voyant la silhouette un peu plus longue et effilée de ces machines de mort.
Il est notoire que l’Ukraine n’a pas de satellites. Les satellites américains disponibles aux autres armées que la leur ne sont pas faits pour corriger la précision du feu d’artillerie. Le programme approprié leur manque.
Je ne serais pas Madame Soleil si je vous disais que les hélicoptères russes prendront en chasse tous les blindés ennemis et couperont définitivement les voies de ravitaillement et de retrait des troupes ukrainiennes. Et c’est à ce moment-là que le ballet des troupes héliportées et des paras va commencer.
J’espère que l’image que je vous ai étalée et qui est basée sur des connaissances techniques exactes mais point exhaustives de ce dont les Russes sont capables, vous explicite pourquoi les officiers de l’Etat-major ont ri à gorge déployée lorsque les Occidentaux leur ont dit que les soldats russes seraient impliqués dans ce sale conflit du Sud-Est ukrainien. Selon quelques sources militaires, une heure et demi après la mise à exécution de la manœuvre, Moscou occuperait déjà Kiev. Un peu comme en Ossétie du Sud en 2008 où seule la volonté de Poutine a arrêté la marche des blindés en direction de Tbilissi.
Alors, s’il vous plaît, les va-t-en guerre otaniens, ne jouez pas avec le feu et convertissez-vous dans le secteur civil !
Avec Réseau Inter