Parmi les demandes adressées par la coalition saoudienne au Qatar fin juin, sous peine de rompre avec lui toute relation diplomatique, il y a la fermeture des bureaux d’Al-Jazira. L’ultimatum imposé au Qatar arrive à échéance le dimanche 2 juillet.
Entre le Qatar et ses voisins, rien ne va plus. L’accusant de soutenir le terrorisme, l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Emirats Arabes Unis et le Bahreïn ont décidé depuis le 5 juin de rompre leurs relations diplomatiques avec le Qatar. Parmi la liste des treize exigences de la coalition saoudienne adressées à Doha le 22 juin, figure la fermeture des bureaux d’Al-Jazira, la chaîne qatarie, avec un ultimatum de 10 jours. Pourquoi Al-Jazira se trouve-t-elle au cœur de cette crise ? Il faut remonter à la création de la chaîne, pour comprendre les jeux d’influence.
C’est à Doha, à l’automne 1996 que l’ancien émir du Qatar, Cheikh Hamad Ibn Khalifa Al Thani, lance la création de la chaîne. Il y voit un moyen d’existence, voire d’influence sur la scène internationale. Al-Jazira jouit d’une relative indépendance et d’un pluralisme.
Puis à partir de septembre 2001, lors des attentats du World Trade Center, elle se fait connaître hors du monde arabe. Al-Jazira diffuse une vidéo des revendications de Oussama Ben Laden, alors recherché. La même année, la chaîne s’illustre lors du conflit en Afghanistan, à travers des scoops.
Avec jeuneafrique