Air Berlin a décidé de ne pas demander de garantie gouvernementale, car la compagnie avance de manière satisfaisante dans sa restructuration.
Le CEO Thomas Winkelmann, a déclaré dans un communiqué avoir fait « une demande préliminaire pour une caution dans le cadre de la stratégie préventive de la direction visant à enquêter sur toutes les options de restructuration d’Airberlin. Cependant, nous n’avons absolument pas fait de demande obligatoire pour une caution et ne le ferons pas »,a-t-il confirmé. Le transporteur allemand a déclaré qu’il avait déjà réalisé des économies de coûts dans la fourchette de deux millions de millions d’euros pour 2018 en raison des renégociations réussies des contrats de location d’avions et de l’abaissement des charges d’exploitation. Ainsi, selon le site spécialisé ATW, Airberlin a réussi à réorganiser les contrats de location à long terme pour jusqu’à 12 avions, en économisant 50 millions d’euros.
Plus tôt ce mois-ci, Air Berlin avait demandé aux gouvernements de Berlin et de Rhénanie-du-Nord-Westphalie une demande de garantie, ce qui était une exigence initiale pour demander aux gouvernements des États de garantir sa dette.
Rappelons qu’Air Berlin, dont Etihad détient 29,2 % du capital, a affiché un déficit record de 782 millions d’euros pour l’année 2016, (447 millions d’euros en 2015) et une situation encore dégradée au T1 2017 (-293 millions d’euros) « dans le cadre de son changement de modèle d’affaires ». Elle a engagé un plan de restructuration en 2016 visant à se séparer de 1200 employés soit 1/7ème de ses effectifs.
Lufthansa a déjà posé ses conditions à une reprise de sa consoeur allemande : la dette, de plus d’un milliard d’euros, doit être reprise par Etihad ou résolue par le gouvernement d’Abu Dhabi et les coûts actuels doivent être réduits. Rappelons que les deux transporteurs sont déjà liés par un accord qui a vu Air Berlin louer 38 de ses Airbus à la low cost Eurowings et à Austrian Airlines.
Avec air journal