Facebook se prépare à annoncer sa première liste d’émissions télé, et l’entreprise pourrait dépenser jusqu’à 3 millions de dollars par épisode, selon le Wall Street Journal, dépensant des sommes semblables aux grands réseaux câblés et rivaux de la tech comme Netflix.
Facebook se prépare à entrer dans la production télévisuelle depuis quelques temps déjà, dans le sillage de YouTube, Netflix, Amazon et d’autres acteurs du marché du streaming. Mais Facebook avait retardé ses projets à plusieurs reprises.
Facebook avait initialement prévu de dévoiler ses émissions lors de sa conférence de développeur mi-avril, puis pour le festival de la publicité de Cannes, mi-juin. Cela ne s’est fait à aucune de ces dates. Et désormais, une personnes familière de la stratégie de Facebook a confié à Business Insider que l’annonce était envisagée en juillet, même si les émissions ne seraient pas diffusées avant août, et la sortie pourrait être encore retardée.
Quand elles seront enfin diffusées, ces émissions existeront en deux formats.
Le premier serait sous forme d’émissions courtes de trois à dix minutes, essentiellement improvisées. Facebook promet de payer au minimum 5000 à 20.000 dollars par épisode pour ces émissions, selon le Wall Street Journal. Mais Facebook n’en sera pas le propriétaire. Des entreprises de médias seront libres de distribuer ces vidéos à l’extérieur de la plateforme Facebook après quelques semaines, et de les monétiser ailleurs. Facebook a signé avec de nombreuses entreprises de médias, telles que Vox Media, BuzzFeed, Attn et Group Nine Media, selon une information de Reuters.
Mais la rumeur la plus intéressante porte sur le deuxième format: des émissions haut de gamme que Facebook va essayer d’acheter directement.
Selon le Wall Street Journal, lors des réunions avec de grandes agences de talents, Facebook aurait dit être prêt à financer des productions de 3 millions de dollars par épisode pour des émissions qui dureront jusqu’à 30 minutes. Cela rapprocherait Facebook de Netflix en terme de budget, Netflix qui avait dépensé 4,5 million de dollars par épisode de “House of Cards.”
Le Wall Street Journal a également rapporté que Facebook est intéressé par “des émissions scénarisées à des tarifs plus raisonnables, oscillant autour d’un montant à six chiffres, par épisode.”
Il y a un indicateur qui montre que Facebook fait des emplettes dans ce domaine: divers organes de presse ont rapporté que Facebook serait proche d’un accord pour relancer “Loosely Exactly Nicole” pour une seconde saison sur sa plateforme. L’émission de MTV était une comédie librement inspirée de la vie de Nicole Byer et avait été annulée après de mauvaises audiences.
Le budget de la production par épisode pour la première saison de l’émission sur MTV était de “700.000 à 800.000 dollars par épisode,” une personne familière de l’émission révèle à Business Insider. Mina Lefevre, chef du développement à Facebook, supervisait “Loosely Exactly Nicole” quand elle travaillait à la direction de MTV. Lefevre à rejoint Facebook en février.
Si Facebook dépense effectivement des millions par épisode sur des séries originales, cela sera un test pour voir si la plateforme est capable de maintenir un certain niveau de qualité grâce à la publicité uniquement, puisque pour le moment Facebook n’a pas de projet de lancement d’un service d’abonnement.
Le VP des partenariats médias de Facebook, Nick Grudin, a fait la déclaration suivante à Business Insider:
“Notre but est de faire de Facebook un endroit où les gens peuvent se retrouver autour de vidéos. Pour y parvenir, nous soutenons un petit groupe de partenaires et créateurs qui expérimentent sur des émissions autour desquelles on peut construire une communauté, du sport à la comédie, de la téléréalité aux jeux vidéos. Nous nous concentrons sur des séries occasionnelles et sur l’aide à nos partenaires pour comprendre ce qui fonctionne sur différents types de sujets. Nous finançons ces émissions directement maintenant, mais avec le temps, nous voulons aider beaucoup de créateurs à faire des vidéos financées grâce au partage de revenus avec des produits comme Ad Break.”
Avec businessinsider