Frondeur de la première heure, “l’irréductible” Kouadio Konan Bertin (KKB) a officiellement fait son retour au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). “Je reviens à la maison”, a déclaré l’ex-candidat à la présidentielle de 2015 lundi 19 juin depuis le siège du parti, à Abidjan.
Il n’avait plus remis les pieds au siège du PDCI depuis le congrès de 2013. Après plus de trois ans d’absence, Kouadio Konan Bertin – dit KKB – a fait son retour lundi à la maison du parti, à Cocody. « Je reviens à la maison me mettre à disposition du secrétaire exécutif », a déclaré l’ex-député de Port-Bouët, après s’être fait photographier aux côtés de Maurice Kakou Guikahué.
« Tout le monde sait qu’il y a eu des discordes entre le PDCI et moi-même. Notre division portait sur une seule chose : le fait que le PDCI renonce à la candidature à l’élection présidentielle (après l’appel de Daoukro en septembre 2014, NDLR). Sur cette base, nous nous sommes séparés », a rappelé KKB, que le président du parti, Henri Konan Bédié, avait en 2013 qualifié de « soldat perdu ».
« Plus rien ne nous oppose »
Une époque révolue, selon les déclarations de l’ex-député. « Après le séminaire de Bingerville, l’une des recommandations formulées a été de dire que le PDCI devait avoir un candidat. À partir de ce moment-là, plus rien ne nous oppose. Je suis pour que le PDCI ait son candidat, comme Henri Konan Bédié l’a dit« , a-t-il souligné.
Un retour pour se positionner en vue de 2020 ? Non, a répondu l’ex-candidat à l’élection présidentielle de 2015, qui avait alors recueilli moins de 4% des suffrages exprimés. « Nous allons jouer en équipe. Il est hors de question de vous imaginer que KKB est revenu pour être candidat, ce n’est pas de cela qu’il s’agit », a-t-il assuré à la presse.
Comme d’autres frondeurs du parti, les sanctions prises à l’encontre de KKB avaient été levées début juin, avait annoncé Maurice Kakou Guikahué à son retour de Paris, où il s’était entretenu avec Henri Konan Bédié. Le 6 décembre 2016, une cinquantaine de membres du bureau politique de l’ex-parti unique avaient ainsi été suspendus pour s’être opposés à l’alliance du PDCI avec le RDR d’Alassane Ouattara lors des législatives de décembre.
Avec jeuneafrique