Au Nigéria, les négociants de produits pétroliers, dans une note adressée au gouvernement fédéral, menacent d’arrêter la fourniture de ces produits sur le territoire si l’exécutif ne rembourse pas les arriérés des subventions à l’importation qui s’élèvent à 2,2 milliards de dollars.
Les négociants expliquent que la majeure partie de cette dette vient des intérêts dus aux banques auprès desquelles elles ont emprunté pour importer du carburant entre 2014 et le premier trimestre de l’année en cours. « En raison des intérêts impayés et de la différence entre les taux de change, nous devenons insolvables et ceci nous empêche de continuer à opérer de manière profitable. Présentement, les lettres de crédit impayés arrivés à maturité dépassent 1,2 milliard $ », ont affirmé les négociants. Avant de poursuivre : « puisque les prêts impayés ont été en majorité fournis par des banques locales, c’est tout le système banquier nigérian qui est menacé »
Deuxième producteur de pétrole en Afrique, le Nigéria importe chaque mois environ un million de tonnes de carburant. 40% de ce volume est importé par les négociants opérant sur le territoire. Le carburant est habituellement payé en dollars sur le marché de gros puis revendu en détail à 0,45$ le litre.
Il faut rappeler que par le passé, le gouvernement subventionnait les importations de carburant afin d’assurer que les prix à la pompe sur le territoire soient bas. Toutefois, cette année, l’administration du président Buhari a mis fin à cette pratique, dans un contexte où les revenus pétroliers ont chuté en raison d’une baisse global des prix de l’or noir combinée à une production locale plus faible.
Avec agenceecofin