Le pape François a lancé un ultimatum de 30 jours à des prêtres nigérians pour qu’ils lui prêtent obéissance, en acceptant la nomination d’un évêque du diocèse d’Ahiara (sud), sous peine d’être déchus de leur office.
Le pape Pape François, qui recevait en audience une délégation catholique du Nigeria, a demandé aux prêtres et ecclésiastiques d’Ahiara de lui écrire personnellement pour lui « demander pardon », a indiqué samedi 10 juin le Saint-Siège dans un communiqué, relayé par l’AFP.
Dans sa lettre, chacun devra clairement exprimer son « obéissance totale au pape » et être disposé « à accepter l’évêque nommé par le pape », Mgr Peter Okpaleke, ajoute le texte qui précise que le courrier devra être envoyé sous 30 jours à compter du 9 juillet. « Ceux qui ne le feront pas seront de fait déchus de leur office », prévient le Saint-Siège.
Une situation « inacceptable »
Lors de sa nomination en 2012 par le pape Benoit XVI au poste d’évêque d’Ahiara, Mgr Peter Okpaleke avait été accueilli avec hostilité par les prêtres locaux, qui reprochaient au Vatican de ne pas avoir nommé un évêque originaire de leur diocèse pour des considérations ethniques.
Conséquence de ce rejet : le cardinal-archevêque d’Abuja Mgr John Onaiyekan avait été nommé également administrateur apostolique du diocèse d’Ahiara en juillet 2013. Lors de l’audience de jeudi 8 juin, à laquelle participaient plusieurs prêtres nigérians ainsi que Mgr Onaiyekan et Mgr Okpaleke, le pape a qualifié la situation d’ « inacceptable », se disant « profondément peiné ».
Avec jeuneafrique