Le directeur commercial d’Airbus prédit un bel avenir aux compagnies aériennes low cost long-courrier : elles pourraient s’emparer de la moitié du marché mondial.
Interrogé lors de la journée de rencontres avec les médias à Toulouse le 9 juin 2017, John Leahy n’a pas eu peur de froisser ses clients habituels. Les low cost long-courrier comme AirAsia X, Jetstar, French Blue, Norwegian, Eurowings ou LEVEL pourraient à l’avenir « rafler jusqu’à 50% du marché long-courrier, voire plus », a déclaré le dirigeant d’Airbus. Il se dit sûr que « cela marchera », même si la pratique n’en est qu’à ces débuts, avec selon des experts cités par La Tribune une flotte limitée à 70 avions dans le monde (0,4% de la capacité totale LC).
En effet, on ne voit pas pourquoi ce qui s’est passé sur le moyen-courrier ne serait pas applicable au long-courrier. D’autant que l’arrivée sur le marché d’avions comme l’Airbus A321LR ou l’éventuel MOM de Boeing permettront d’ouvrir plus de lignes LC point-à-point par exemple entre l’Europe occidentale et la Côte Est des Etats-Unis (les 737 MAX sont pour l’instant limités aux liaisons entre le nord du vieux continent et les USA). Avec un coût inférieur à l’achat par rapport aux gros porteurs, même si le coût au siège sera supérieur.
La déclaration de John Leahy peut aussi se comprendre quand on sait que le programme A330neo arrive sur le marché (un peu en retard), avec un vol inaugural prévu en septembre et 210 commandes fermes enregistrées (TAP Portugal doit mettre en service l’A330-900neovers mars 2018). L’A330 est en particulier l’avion choisi par la doyenne du low cost long-courrier, AirAsia X ; elle attend 66 A330-900neo (et sa maison-mère cent A321neo). Mettre en avant les capacités low cost des familles A320neo et A330neo à quelques jours du Salon de Bourget est donc de bonne guerre…
Avec airjournal