La compagnie aérienne Flybe a enregistré l’année dernière une perte nette de 26,7 millions de livres, alors qu’elle avait dégagé un bénéfice de 6,8 millions de livres lors de l’exercice financier précédent. Les surcapacités l’obligeront à réduire sa flotte dès la rentrée.
Dans les comptes annuels publiés le 8 juin 2017, la compagnie régionale britannique fait été d’un chiffre d’affaires en forte hausse à 707,4 millions de livres (+13,4%), tandis que son trafic passager a progressé de 7,6% à 8,8 millions de clients. Mais son coefficient d’occupation moyen recule de 3,0 points de pourcentage à 69,6%, sur des capacités en hausse de 12,3% ; la recette unitaire a perdu 3,6%, le coût par siège augmentant de 2,0% carburant inclus (-5,6% hors carburant à taux de change constant). Le rendement moyen était parfaitement stable.
Les surcapacités mises en avant par toutes les compagnies pour expliquer des résultats décevants auront pour Flybe une influence sur la flotte : elle était au plus haut en mai 2017 avec 85 avions, mais ne devrait plus compter que 74 appareils à la fin de l’exercice en cours (elle rendra en particulier six Q400), puis 69 en enfin 65 à la fin de l’année 2019-2020 ; dans ce dernier cas, elle possèdera en propre 48% de ses avions, contre 35% à la fin de l’exercice 2016-2017 (ces chiffes assument que tous les avions pris en leasing seront rendus, sans nouvel achat hors des ATR opérés pour SAS Scandinavian Airlines).
Cette réduction de la flotte « permettra de rentrer dans une phase de stabilisation et de consolidation », a déclaré la CEO Christine Ourmières-Widener, Flybe pouvant ainsi se concentrer sur ses routes les plus rentables, principalement au Royaume-Uni ; la compagnie atteindra « une expansion contrôlée principalement via l’optimisation de nos partenariats », ajoute la dirigeante. Les routes intra-européennes, entre Hanovre et Milan par exemple, seront supprimées l’hiver prochain, quand une réduction de capacité de 4% est annoncée.
Avec Airjournal