Le gouvernement zambien dit stop à la marginalisation des entreprises locales dans l’exploitation des ressources naturelles du pays. Les compagnies minières étrangères sont appelées à impliquer davantage les entreprises zambiennes dans la production du cuivre, principale source de revenus du pays. Cette mesure doit se traduire principalement par l’achat de matériel et d’autres fournitures auprès d’entreprises locales.
La Zambie, l’un des plus grands producteurs mondiaux de cuivre, souhaite tirer un maximum de profit de ses ressources naturelles. L’exploitation de cuivre est la principale source de revenus du pays. Elle occupe un très grand rôle dans l’économie nationale mais les entreprises locales du secteur sont très peu impliquées dans cette activée économique. Pour mettre fin à cette marginalisation au profit des grandes compagnies minières étrangères, encore actives dans le pays, le gouvernement zambien a décidé de mettre en place une stratégie dite « de contenu local ». L’objectif est de pousser les entreprises minières étrangères qui bénéficient d’« une redevance acceptable », fixée à 9 % en 2015, à acheter du matériel et d’autres fournitures auprès d’entreprises locales, a annoncé mercredi un haut responsable zambien.
Pour plus de devises et d’emplois
La stratégie, selon le ministre des Mines et du Développement des minéraux, Christopher Yaluma, en plus de faire vivre les entreprises locales, devrait également permettre à ce pays d’Afrique australe « d’obtenir suffisamment de devises nécessaires ».
La non implication des entreprises locales représente un véritable manque à gagner pour la Zambie. « Sur les 2,8 milliards de dollars dépensés par les entreprises minières pour l’achat de biens et de services, seulement 4% ont été dépensés localement », a révélé le mois dernier, Zambia Consolidated Copper Mines Investment Holdings, une entité qui détient des actions dans toutes les entreprises minières pour le compte du gouvernement. Côté emploi, cette tendance des entreprises minières qui préfèrent importer la majeure partie de leurs fournitures et services, représente une perte de 100.000 postes.
La Zambie, un pays riche mais sous développé
Sont concernées par cette mesure que le gouvernement de Lusaka compte mettre en place, les compagnies minières comme Glencore, Barrick Gold, First Quantum Minerals ou encore Vedanta Resources, très actives dans l’exploitation de cuivre en Zambie, 2e producteur de cuivre d’Afrique derrière la RD Congo.
En Zambie, les compagnies minières étrangères sont très critiquées. Alors que la chambre des mines table sur une production de 800.000 tonnes de cuivre cette année, soit une hausse 4%, plus de 12 millions de zambiens vivent encore avec moins de deux dollars par jour. Les populations vivant dans les zones rurales où le niveau de pauvreté est très élevé, sont les plus négligées.
Avec latribuneafrique