La Division Afrique du cabinet international PricewaterhouseCoopers vient de publier son rapport 2017 sur l’industrie minière dans le monde. Outre les bonnes nouvelles, comme le retour de la rentabilité pour les acteurs du secteur, le rapport dresse la liste des 40 meilleures compagnies minières au monde en 2016. Parmi elles, une seule au capital 100% africain : AngloGold Ashanti Limited.
Dans la vaste industrie minière mondiale, une pléthore d’entreprises s’active pour l’exploitation de ces riches ressources du sous-sol. 40 aux capitalisations boursières les plus importantes ont retenu l’attention de PricewaterhouseCoopers (PwC) en 2016. Parmi elles, une entièrement africaine : AngloGold Ashanti Limited. L’entreprise occupe la 40e place, immédiatement derrière la chinoise Tianqi Lithium Industries, Inc qui fait son entrée dans ce classement qui admet les compagnies à partir d’une capitalisation boursière de 4,5 milliards de dollars.
En tête, l’australo-britannique BHP Billiton Limited s’impose, suivi de l’australo-britannique Rio Tinto Limited, du suisse Glencore Plc, de China Shenhua Energy Company Limited et du brésilien Vale S.A pour les cinq premiers. Le britanno-sud-africain Anglo American Plc fait également bonne figure au neuvième rang, selon le rapport intitulé Mine 2017 : arrêtez. pensez… agissez».
Troisième producteur mondial d’or
Fondée en Afrique du Sud en 1999, AngloGold Ashanti Limited affiche une capitalisation boursière de 5 milliards de dollars. Spécialiste de l’extraction aurifère, AngloGold Ashantile est le troisième producteur mondial d’or avec 7 millions d’onces par an et des réserves de 126 m oz, selon les chiffres rafraîchis du Zack Investment Research. Le portefeuille de l’entreprise comprend plus de 17 mines dans environ neuf pays et dispose de filiales dans six représentations sur trois continents, dont certaines sont des co-entreprises. Elle produit également de l’argent, de l’uranium et de l’acide sulfurique comme sous-produits.
Coté à la New York Stock Exchange (AU), le cours de son action a subi beaucoup de mouvement ces derniers temps en raison de plusieurs achats et ventes de ses actions par des hedge funds et autres investisseurs institutionnels.
De manière globale, les analystes de PwC ont observé une meilleure dynamique sur le marché minier en 2016, comparé à l’année précédente. La performance des entreprises minières à travers le monde s’est démarquée par un retour à la rentabilité, avec un bénéfice net global de 20 milliards de dollars, contre une perte globale de 28 milliards de dollars en 2015. celles-ci ont renforcé leurs bilans en accroissant le remboursement de leurs dettes. De plus, la capitalisation boursière du Top 40 a augmenté de 45% pour s’établir à 714 milliards de dollars.
Balayer les obstacles
S’ils semblent sur la bonne voie pour rehausser le secteur, les géants miniers ont lâché du lest sur l’investissement. Du coup, celui-ci a baissé de 41% à 50 milliards de dollars, tandis que les budgets d’exploration ont diminué jusqu’à 7,2 milliards de dollars. Sur ce plan, souligne le rapport, seules les entreprises chinoises se sont démarquées en maintenant un certain rythme d’investissement. Leur atout : «l’accès au capital », indique la même source.
«Le récit des Top 40 en 2016 tend à lire comme un mantra de sécurité du site minier : Stop. Pensez … Agissez. L’industrie s’est égarée, mais 2016 n’a pas été une année d’action importante, et nous attendons maintenant de voir qui sera audacieux et de sortir au-delà de la confiance fluctuante du marché», a commenté Michal Kotzé, responsable de l’énergie, des services publics et de l’industrie minière pour PwC Africa.
L’action, selon PwC, consiste désormais pour les compagnies minières à -entre autres- s’engager pour développer leur business de façon à braver les obstacles qui s’érigent contre l’investissement, via notamment la réorientation des stratégies, les fusions-acquisitions, ou encore l’exploitation plus fine des nouvelles technologies.
«Les entreprises minières doivent combiner l’excellence et le savoir-faire de l’ingénierie avec une nouvelle ouverture d’esprit pour acquérir des analyses avancées et un besoin d’adopter la robotique et les plates-formes qui défient fondamentalement les pratiques inchangées depuis des décennies… Il s’agit autant du comportement que de la technologie», explique Andries Rossouw de PwC Assurance Partner.
Avec latribuneafrique