En 2016, les investissements directs de l’Afrique à l’étranger sont demeurés stables en 2016 en comparaison à l’année 2015, apprend-on du nouveau rapport de la CNUCED, sur le sujet. Ces investissements ont atteint globalement 18,1 milliards $, en hausse de 1%.
L’Angola a été le moteur de cette résilience des investissements étrangers africains grâce aux initiatives de la Sonangol, la société pétrolière nationale. Cette dernière a investi en dehors de l’Afrique, jusqu’à 10,7 milliards $, en hausse de 37%. Ils ont compensé le repli (-41%) des investissements sud-africains à 3,7 milliards $ et du Maroc (-2%) à 639 millions $.
Le rapport explique que l’appétit des groupes africains a été diluée la baisse des prix des matières premières. A l’échelle du continent, cela a fragilisé la position extérieure des pays. La conséquence directe a été une dévaluation des monnaies locales et une hausse des coûts financiers des emprunts nécessaires au financement de ces acquisitions.
On note que l’Inde et la Grande Bretagne ont absorbé l’essentiel des initiatives de fusions & acquisitions en provenance de l’Afrique.
Sur le continent, l’Afrique du sud et le Maroc sont resté les grands acteurs de l’investissement étranger intra-africains, à l’image de la reprise par Sanlam des actions de Saham Finances, groupe parent de l’assureur Saham Assurance. On peut aussi noter le rachat par Attijariwafa de la filiale égyptienne du groupe britannique Barclays.
La meilleure performance revient au Botswana, dont les investissements de 600 millions $ effectués à l’étranger par ses sociétés ont bondi de 244,5%.
Plus généralement, les investissements étrangers ciblant l’Afrique ont reculé de 3,5% en 2016, à 59,4 milliards $. Les investisseurs se sont montrés prudents du fait de la contraction des économies de la région, qui dépendent majoritairement des ressources du sous-sol. Les secteurs mines et pétrole ont d’ailleurs fortement reculé dans les objectifs de fusions & acquisition, ne générant des opérations que de 45 millions $, contre 988 millions en 2015. Aussi, les 3,7 milliards $ d’investissements enregistrés dans des nouveaux projets pétroliers et miniers sont faibles, comparés aux 15 milliards $ de 2015.
L’Egypte a continué d’être la grande attraction du continent. Les IDE y ont augmenté de 17% à 8,1 milliards $. En Afrique subsaharienne, ils ont chuté de 15% dans la région centrale, à 5,1 milliards $. A l’est ils sont en hausse de 13% à 7,1 milliards $ et à l’ouest, il ont progressé de 12% à 11,4 milliards $. En Afrique australe enfin, ils ont reculé de 18% à 21,2 milliards $.
Avec agenceecofin