L’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, l’Egypte et le Yemen ont annoncé lundi rompre leurs relations avec le Qatar, accusé de financer le terrorisme.
La crise diplomatique s’est traduite par la suspension de plusieurs liaisons aériennes dans la région du Golfe.
Les appareils qataris sont interdits d’accès aux aéroports d’Arabie Saoudite mais aussi à l’espace aérien saoudien. L’autorité de l’aviation civile saoudienne (GACA) aussi aussi interdit aux opérateurs commerciaux et privés saoudiens de desservir le Qatar.
La région domicile quelques unes de grandes compagnies aériennes internationales. Voici comment cette crise diplomatique se traduit chez chacune d’entre elles:
- Saudi Arabian Airlines a suspendu ses vols vers le Qatar.
- Emirates, basé à Dubaï, interrompt à partir de mardi matin tous ses vols à destination et à partir de Doha, la capitale du Qatar. Le dernier vol pour Doha partira mardi à 2h30, le dernier vol pour Dubaï au départ de Doha part mardi à 3h50.
- Etihad Airways interrompt tous ses vols à destination et à partir de Doha, la capitale du Qatar.
- Flydubai interrompt tous ses vols à destination et à partir de Doha, la capitale du Qatar.
- Qatar Airways annule ses vols à destination de l’Arabie saoudite.
- Air Arabia annule la liaison entre Chardjah aux Emirats arabes unis et Doha. De dernier vol en provenance de Doha est prévu lundi à 19h25, le dernier départ pour la capitale qatarie aura lieu à 18h30.
Emirates assure que “tous les passagers des vols Emirates à destination et au départ de Doha se verront proposer des solutions de remplacement, y compris un remboursement intégral de leur billet d’avion inutilisé et une nouvelle réservation gratuite pour les destinations de rechange les plus proches desservies par Emirates”. Chez Air Arabia, les réservations postérieures pour cette destination feront l’objet d’un remboursement ou d’un échange pour une autre destination.
Les tensions étaient remontées d’un cran dans la région ces dernières semaines après des articles de presse prêtant à l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad al Thani, des critiques contre la rhétorique anti-iranienne de ses voisins du Golfe et contre le président américain Donald Trump, qui a été reçu en grande pompe en Arabie saoudite il y a deux semaines.
En 2014, les trois pays du Golfe avaient rappelé leurs ambassadeurs à Doha en reprochant au Qatar ses liens avec l’organisation des Frères musulmans après le renversement du chef d’Etat égyptien Mohamed Morsi, qui en était issu, par l’actuel président Abdel Fattah al Sissi.
L’Arabie saoudite voit dans la confrérie fondée en Egypte il y a près d’un siècle un rival.
Avec businessinsider