Les affaires de la star américano-sénégalaise dans le solaire prospèrent. Solektra, le fonds à travers lequel il mène son action en Afrique, pourrait être introduit en bourse. L’objectif est de financer ses projets d’expansion intercontinentale.
Après que son initiative, Akon Lighting Africa, ait pu compléter 203.200 projets solaires à petite échelle en Afrique en seulement trois ans, le rappeur américain d’origine sénégalaise se prépare pour franchir un nouveau cap. Alioune Badara Thiam, plus connu sous son nom de scène Akon, envisage l’introduction en bourse du fonds qui finance ses activités dans les énergies renouvelables, Solektra International LLC. La société logée au 66éme étage du fameux Empire State Building, qu’Akon a lancé avec deux autres cofondateurs de la diaspora africaine aux USA, se préparerait à être introduite (IPO) à la bourse de Wall Street. L’objectif est de financer l’expansion intercontinentale du business qui s’agrandit chaque jour. Cité par la presse, le chanteur/entrepreneur a précisé que des projets pilotes sont déjà en cours au Brésil, d’autres sont à l’étude en Chine, en Inde et possiblement aux États-Unis.
Pour lancer son projet à forte dimension philanthropique, Akon, qui n’a plus produit de musique depuis 7 ans, a réussi à obtenir une ligne de crédit d’un milliard de dollars auprès de partenaires chinois, dont principalement China Jiangsu International Group et Ecobank. A ce jour, l’entreprise a signé environ 400 millions de dollars de transactions.
Akon Lighting Africa coopère avec les gouvernements locaux et les banques pour créer des partenariats public-privé pour financer des projets d’énergie solaires. Il s’agit principalement de panneaux solaires, fournis par des entreprises chinoises.
Une usine de lampadaire solaire au Mali…
Pour soutenir son initiative en Afrique, Akon et ses partenaires pensent à lever des fonds sur les marchés des capitaux et discutent en même temps avec des investisseurs en actions et en dette. Ils seraient d’ailleurs également en négociation avec une banque française pour organiser un prêt. En même temps, à travers leur fonds Solektra, le trio est en train de construire une unité de fabrication de lampadaires solaires dans la zone industrielle du Mali. Réalisé en partenariat avec l’opérateur français Sunna Design, l’usine qui a nécessité un investissement de 2 millions de dollars est achevée mais pas encore opérationnelle.
Environ la moitié des 1,2 milliard de personnes privés d’accès à l’électricité dans le monde vivent en Afrique subsaharienne. Au fur et à mesure que l’innovation dans le domaine des énergies renouvelables avance, le prix de ses technologies baisse. Ainsi, de jour en jour, les africains se tournent de plus en plus vers les panneaux solaires, à la place des générateurs diesel pour produire leur électricité.
Avec latribuneafrique