Ce lundi 5 juin 2017, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a procédé à l’approbation au profit de la Sierra Léone, d’un programme triennal évalué à 224,2 millions $ dans le cadre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC), rapporte un communiqué de l’institution. Ce nouveau financement tirera profit des leçons du dernier en date, afin d’appuyer efficacement les efforts de développement économique consentis par les autorités sierra-léonaises.
Plus précisément, le programme vise à soutenir des politiques importantes visant à réduire l’inflation et à augmenter considérablement les revenus intérieurs, notamment en éliminant de nombreuses exemptions fiscales, tout en augmentant les dépenses d’infrastructures et en renforçant le filet de protection sociale.
« Le nouveau programme s’appuie sur trois grands axes: fournir un espace de financement à court terme pour financer les dépenses urgentes; apporter une forte contribution à la réduction de la pauvreté et soutenir un ensemble de réformes structurelles à moyen terme, axées essentiellement sur la mobilisation des revenus domestiques, l’assainissement des finances publiques et la réforme du secteur financier», a déclaré Tao Zhang (photo), le directeur général-adjoint du FMI.
« A court terme, la FEC aidera à créer un espace budgétaire, qui servira à étendre les infrastructures et les dépenses sociales pour soutenir une croissance plus forte et plus inclusive. Pour atteindre cet objectif, la décision des autorités de prioriser l’investissement public, compatible avec un risque élevé de surendettement, est la bienvenue. Les efforts des autorités pour élargir le filet de sécurité sociale doivent également être salués.», ajoute le responsable.
Le communiqué précise qu’un premier décaissement d’environ 54,3 millions de dollars sera fait immédiatement. En outre, le montant restant sera échelonné sur la durée du programme, sous réserve de révisions semestrielles.
Le programme a également pour objectif d’améliorer le déficit courant à moyen terme à 18% du PIB, d’ici 2021, par rapport aux 21,8 % prévus pour 2017. Dans le cadre de l’assainissement budgétaire, le resserrement devrait être progressif, selon la note de l’institution. A moyen terme, le gap budgétaire devrait être réduit à 2,4% des revenus primaires.
De plus, il devrait aussi renforcer la politique monétaire à moyen terme dont l’objectif principal est de contenir l’inflation en dessous de 10 %. Ainsi, comme l’indique le communiqué, la croissance économique devrait atteindre 7% sous l’impulsion de la réduction de l’inflation qui devrait tomber à 12%, d’ici fin 2017, et 9,5% en 2018.
Selon les projections, l’accès du secteur privé au crédit local devrait également se renforcer en 2018 avant de se stabiliser sur les deux prochaines années (2019 et 2020), s’établissant dans le sillage de 16%.
Avec agenceecofin